Le Pape soutient et encourage l’enseignement catholique en France

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

900 représentants de l’Association de parents d’élèves de l’enseignement libre (APEL) sont réunis à Valence en Congrès ce week-end du 31 mai au 2 juin pour trois jours de discussions sur le thème: «Parents, éducateurs pour la vie».

«Les jeunes et les familles, présent et avenir de nos sociétés, sont au centre de mon attention», commence le Saint-Père, insistant sur le rôle des associations de parents «particulièrement encouragées par le Concile [Vatican II] qui exhortait les chrétiens à offrir spontanément leur concours afin de suivre et soutenir tout le travail de l’école».

L’alliance éducative

Les parents sont les «protagonistes et les premiers artisans de l’éducation» des enfants, mais ils ont besoin du soutien de toute la société, précise François.

L’«alliance éducative» entre l’école et les familles permet de «promouvoir l’éducation intégrale de l’homme pour assurer la construction d’un monde plus humain et lui garantir sa dimension spirituelle». Le Souverain pontife assure que la finalité de cette alliance est de «faire découvrir aux jeunes le projet de Dieu pour chacun d’entre eux».

L’école communauté

Or, le processus éducatif s’inscrit dans un «microcosme réel et ouvert», ce que le Pape appelle «l’école-communauté» et qui regroupe le personnel de direction et administratif, les enseignants et les parents qui en sont le «pivot central». Cette communauté a toutes les caractéristiques d’une communauté chrétienne, cimentée par la charité, poursuit François.

Reprenant le pacte éducatif global, qu’il avait décliné en sept points en octobre 2020, il a encouragé les parents d’élèves de l’enseignement catholique à suivre la voie de «l’alliance, de la rencontre et de la collaboration».

Alors que l’enseignement catholique en France a été pointé du doigt au cours de l’année passée, notamment par un rapport parlementaire critique publié en avril, le Saint-Père invite à proposer les piliers du pacte éducatif global «même face à des opinions divergentes».

La fonction pédagogique du temps

Dans son message, François s’arrête également sur la «fonction pédagogique du temps». Comme la petite graine de moutarde devient un arbre, de même le travail des parents et des professeurs «se développe au fil des saisons et est amené à porter dans l’avenir des fruits inespérés».

De plus, il invite les parents à affronter avec courage les défis actuels, et notamment celui de l’intelligence artificielle «et à la façon dont elle bouleverse, au-delà des modes d’apprentissages, la manière de penser par soi-même». Le Saint-Père assure de l’engagement de l’Église aux côtés des éducateurs pour regarder en face ce défi «qui ne touche pas seulement l’éthique mais également la formation de l’intelligence et du jugement des enfants, de la jeunesse tout entière».

Le Pape François conclut son message aux parents d’élèves en les encourageant à faire de l’école une «véritable école de vie, permettant à vos enfants d’affronter un monde difficile mais illuminé par l’espérance; une espérance fondée sur les promesses du Christ qui ne déçoit pas».