Bouddhistes et catholiques appelés à collaborer pour la paix
Vatican News
Quatre ans après son voyage apostolique en Thaïlande, c’est devenu une tradition, chaque année, une délégation de moines bouddhistes vient au Vatican. François l’an dernier n’avait pu les rencontrer –il était alors hospitalisé au Gemelli, mais ce lundi il n’a pas manqué de recevoir en salle Clémentine une centaine de représentants du célèbre Wat Phra Chettuphon situé à Bangkok, se réjouissant de cette amitié «durable» qui toujours se renforce depuis sa rencontre en novembre 2019 avec le Patriarche suprême de Thaïlande, qu’il salue avec «affection».
Offrir un rayon d'espérance
Parmi les temps forts ayant «revigoré» l’amitié unissant bouddhistes et catholiques, François évoque le 7ème colloque bilatéral à Bangkok en novembre dernier sur le thème de la Karuna et de l’Agape en dialogue pour guérir l’humanité blessée et la Terre. Aujourd’hui encore, constate François, «combien notre humanité et notre maison commune sont blessées!». Il évoque les guerres, les personnes ayant tout perdu et contraintes à la fuite, les enfants frappés par la violence. Il partage la conviction exprimée à Bangkok par les 150 participants au colloque: «ceux qui sont profondément enracinés dans leurs respectives traditions religieuses et disposés à travailler ensemble peuvent offrir un rayon d’espérance à l’humanité désespérée».
Et parce qu’ils en ont eux aussi convenu en novembre –«dans un monde interconnecté et interdépendant, on ne se sauve pas seul» avaient-ils assuré– le Pape les exhorte «à collaborer avec tous: la société civile, les membres d'autres religions, les gouvernements, les organisations internationales, les communautés universitaires et scientifiques et toutes les autres parties prenantes pour promouvoir une amitié qui soutienne la paix et la fraternité et construise un monde plus inclusif».
Éducation, prière et méditation
Le Pape revient sur deux autres points «fondamentaux» abordés lors du colloque: l'importance d'éduquer chaque personne, en particulier les jeunes, à des relations d'attention et de préoccupation pour les autres et l'environnement; et la force de la prière et de la méditation. En novembre, catholiques et bouddhistes affirmaient que prière et méditation «peuvent changer les choses, en purifiant nos cœurs et nos esprits, en générant l'amour bienveillant, la miséricorde et le pardon là où il y a de la haine et de la vengeance, en créant un esprit de respect et d'attention pour les autres et pour la terre». Demain, les moines de Wat Phra Chettuphon prieront pour la paix en la basilique de Santa Maria in Trastevere, ce dont se félicite le Pape François qui les invite à toujours «raviver le dialogue et la collaboration», en particulier avec les catholiques thaïlandais, dans un esprit de «constante amitié».
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