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Le Pape recevant un groupe d'enfants palestiniens, ukrainiens, indonésiens, et d'autres nationalités, au Vatican, le 25 mai 2024. Le Pape recevant un groupe d'enfants palestiniens, ukrainiens, indonésiens, et d'autres nationalités, au Vatican, le 25 mai 2024.  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Le Pape reçoit un groupe d'enfants ukrainiens et palestiniens

Le père Marcin Schmidt, missionnaire polonais et secrétaire général de la «5P Global Foundation», a accompagné au Vatican un groupe d'enfants provenant principalement de zones de guerre et qui, malgré tout, ont voulu apporter un message d'espérance.

Alessandro De Carolis - Cité du Vatican

Sans jambes ni mains. L'horreur innocente se tient tranquillement devant le Pape, heureux pour une heure et un jour d'être là où un enfant peut écarquiller les yeux, devant l'émerveillement d'un beau bâtiment, et non devant la peur qu'une grosse bombe puisse lui arracher une partie du corps, de sa famille, de sa vie.

Une trentaine de personnes se tiennent aux côtés de François, originaires d'Ukraine, de Palestine, du Bélarus, d'Indonésie... Le père Marcin Schmidt, secrétaire général de la fondation «5P Global» -paix, prospérité, personnes, planète, partenariat- qui a permis à ces petits de venir à Rome pour la Journée mondiale des enfants, prend la parole: «Le Saint-Père nous a accueillis avec un grand sourire et une grande gaieté, comme un vrai grand-père qui serre ses petits-enfants dans ses bras», a déclaré le père Schmidt aux médias du Vatican après la rencontre. «Nous sommes ici avec des enfants de plusieurs pays, nous avons des enfants d'Ukraine, de l'hôpital (de Lviv, ndlr), ce sont des enfants qui ont perdu leurs jambes, leurs mains et aussi leurs parents. Ils sont ici avec leurs médecins, de très bons médecins qui leur ont sauvé la vie», a déclaré le père Schmidt devant le Pape ému.

Enfance et force de résilience

Dans le groupe se trouve également Yana, une jeune fille qui, il y a un mois, a couru le marathon de Boston avec des prothèses de jambes. «Les enfants ukrainiens ne sourient pas», constate encore une fois François. Pourtant, Yana incarne l'espérance, la force d'une résilience qui veut croire en un bel horizon malgré tout. Malgré le côté sombre de la médaille, celui -rappelle le père Schmidt au Pape- de l'abîme des enfants «vendus pour des organes», des parents qui les vendent «comme monnaie d'échange».

Mais aujourd'hui est surtout le jour de la grande fête des enfants, et de ce groupe qui sourit à François comme seuls les enfants savent le faire au-delà de la laideur du monde. «Nous avons aussi ici le ministre des droits de l'enfant qui est l'auteur de la Convention sur les droits des enfants du monde, qui a travaillé en Syrie, nous avons l'Ordre du Sourire, qui est une récompense internationale que seuls les enfants donnent aux adultes, c'est la seule récompense au monde donnée par les enfants», énumère encore le père Schmidt, rappelant que le Pape a reçu la même récompense il y a quatre ans. «Nous vous remercions beaucoup de nous avoir reçus ici, merci beaucoup», répète le père Schmidt, et le Pape lui rend la pareille en ukrainien: «Slava Isusu Khrystu», «Loué soit Jésus-Christ».


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25 mai 2024, 14:19