François et l'hommage à son confesseur le père Manuel Blanco
Michele Raviart et Benedetta Capelli - Cité du Vatican
À l’issue de la prière de l'Angélus, le Pape François a souhaité faire mémoire de son confesseur, le père franciscain Manuel Blanco Rodríguez, décédé subitement dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 juin à Rome, à l'église des Saints Quarante Martyrs et de Saint Pascal Baylon, où ses funérailles auront lieu demain, lundi 24 juin, à 10 heures.
«Confesseur et homme de conseil», ainsi le décrivait François ce dimanche midi. Pour le frère Massimo Fusarelli, ministre général de l'Ordre des frères mineurs, le père Blanco était «un homme de miséricorde qui ne s'est jamais vanté de son rôle». Le père Blanco a occupé de nombreuses fonctions, notamment celles de doyen et de professeur de philosophie à l'Université pontificale Antonianum.
Une visite sous le signe de la proximité
La venue du Pape François ce dimanche matin dans l’église du Trastevere est racontée par le père Josè Manuel Sanchis Cantó, professeur de christologie à l'Antonianum et qui vit sur place avec les autres frères: «Ce matin, avant sept heures, on a sonné la cloche, le père supérieur nous avait prévenus que quelqu'un de la maison pontificale allait arriver, mais nous ne pensions pas que c'était le Pape. Quand j'ai ouvert la porte, la gendarmerie du Vatican était là pour nous avertir de l'arrivée imminente de François. Tous les frères sont descendus à la sacristie où se trouve le cercueil du Père Manuel». Le Pape est arrivé et les a salués. Après un premier échange de plaisanteries, François s'est adressé aux personnes présentes, s'enquérant de leur origine, certains jeunes hommes venant des Philippines, d'autres d'Indonésie. «Il nous a donné quelques conseils et a parlé du père Blanco comme d'une personne bonne, miséricordieuse et douce», a ajouté le père Josè, «dans une atmosphère de sérénité et de proximité». Puis ils ont prié les Laudes devant le corps. «La première chose que le Pape a voulu faire, raconte le franciscain, a été de s'approcher le plus possible du cercueil et il est resté là tout le temps.
Le témoignage du père Josè Manuel Sanchis Cantò
«J'ai rencontré le père Blanco quand je suis venu étudier ici, en 2003, j'avais 23 ans, j'étais jeune et je n'avais pas encore prononcé mes vœux solennels», se souvient le père Josè. «Le père Manuel a été pour moi plus qu'un confrère, il a été un père, un sage, un maître». «J'étais avec lui quand on lui a dit que le Pape François voulait un confesseur franciscain et il a été désigné». La proximité entre les deux hommes, dit-il, s'est renforcée au fil du temps. «Aujourd'hui, lorsque j'ai vu le Pape entrer presque soudainement, j'ai été ému non seulement parce que c'était le Pape, mais aussi pour son geste d'affection à l'égard du père Manuel. Sa disparition nous attriste mais nous sommes réconfortés par la Parole de Dieu car nous savons qu'il veillera désormais sur nous tous».
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