L’appel du Pape à trouver une solution pacifique au Soudan

Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

Le Soudan, déchiré par la guerre depuis plus d'un an, était au centre des préoccupations du Pape François en ce dimanche du Corpus Christi. Après l’Angélus, le Saint Père a invité à prier pour qu’une solution pacifique y soit trouvée. «Que les armes se taisent et que, grâce à l'engagement des autorités locales et de la communauté internationale, une aide soit apportée à la population et aux nombreux déplacés; que les réfugiés soudanais trouvent accueil et protection dans les pays voisins», a-t-il déclaré.

L’alerte des agences onusiennes pour prévenir «un scénario cauchemardesque»

Depuis le 15 avril 2023, la guerre éclatée au Soudan oppose l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le contrôle du général Mohamed Hamdane Daglo. Ce conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Deux millions de personnes ont aussi fui vers les pays voisins, dont le Tchad.

Selon les agences de l'ONU, 18 millions de personnes souffrent de la faim et 3,6 millions d'enfants de malnutrition aiguë. Ces agences onusiennes ont réclamé vendredi 31 mai un accès sans entrave aux populations soudanaises afin de leur apporter une aide humanitaire et prévenir ainsi «un scénario cauchemardesque». L’ONU alerte le risque de famine dans des grandes parties du pays, et craint l’augmentation du nombre de déplacés et des réfugiés, ainsi que des maladies et la malnutrition infantiles. Dans son rapport, Médecins Sans frontières (MSF) appelle à protéger les hôpitaux, car plusieurs d’entre eux ont été endommagés au cours du mois de mai, particulièrement à El Fasher, à l'Ouest du pays, et il n’est plus possible de soigner correctement les blessés ou d’hospitaliser les malades.

Appel à la sagesse des dirigeants pour que cesse l’escalade

Outre l’appel pour le Soudan, le Pape François a également invité à prier pour la paix en Ukraine, en Palestine, en Israël, et en Birmanie. Il en appelle particulièrement «à la sagesse des dirigeants pour qu'ils cessent l'escalade et qu'ils mettent tout en œuvre pour dialoguer et négocier».