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Audience du Pape avec les participants de la Conférence internationale organisée par les Focolari, ce lundi 3 juin 2024. Audience du Pape avec les participants de la Conférence internationale organisée par les Focolari, ce lundi 3 juin 2024.  (Vatican Media)

Pape: le dialogue interreligieux, une condition nécessaire à la paix dans le monde

«En cette période de conflit, votre témoignage est un motif de joie et de consolation», a affirmé François aux participants à la conférence interreligieuse organisée par le mouvement des Focolari. Il souligne l'importance du chemin entrepris par Chiara Lubich «avec des personnes de religions non chrétiennes qui partagent la spiritualité de l'unité».

Marie Duhamel – Cité du Vatican

Fondé par la catholique italienne Chiara Lubich en 1943 à Trente alors que la Seconde Guerre mondiale faisait rage, l’Œuvre de Marie plus connue sous le nom du Mouvement des Focolari, a été rejoint au fil des décennies par de nombreux croyants d’autres religions ou des personnes sans convictions religieuses «qui partagent la spiritualité de l’unité», afin d’œuvrer à la fraternité et à l’unité de la famille humaine. Il s’agit pour le Pape d’un «chemin révolutionnaire, qui fait tant de bien à l’Église».

Le Souverain pontife recevait ce lundi au palais apostolique, en salle Clémentine, les quelque 200 participants à une conférence interreligieuse organisée par les Focolari, qui propose une «expérience animée par l'Esprit Saint». C’est Lui qui ouvre, assure François, «les sentiers parfois surprenant du dialogue et des rencontres», comme ce fut le cas, il y a cinquante ans en Algérie, où naquit une communauté entièrement musulmane adhérant au mouvement. Le Pape mentionne aussi les rencontres de Chiara Lubich avec des responsables bouddhistes, musulmans, hindous, juifs, sikhs, etc.

Colloboration, amitié, unité


Revenant sur la spécificité des initiatives proposées par le mouvement, François souligne qu’elles sont «enracinées dans le cœur du Christ, dans sa soif d’amour, de communion et de fraternité». Elles ont en effet pour fondement «l'Amour de Dieu», qui se manifeste «dans l'amour, l'écoute, la confiance, l'accueil et la connaissance réciproques, dans le respect de nos identités respectives».

François se réjouit qu’avec les années, «l'amitié et la collaboration aient grandi» entre les membres du mouvement engagés ensemble pour tenter de «répondre au cri des pauvres, prendre soin de la création ou travailler pour la paix». Sur ce chemin, précise le Saint-Père, des non-chrétiens ont «partagé la spiritualité de l'Œuvre de Marie ou certains de ses traits caractéristiques et les vivent au milieu de leur peuple». François salue les relations de fraternité qui se sont scellées entre ces personnes avec lesquelles «on partage le rêve d'un monde plus uni, dans l'harmonie de la diversité» et les encourage à aller de l’avant.

Votre témoignage est un motif de joie et de consolation, leur lance le Pape, surtout en ces temps de conflits, «où la religion est souvent instrumentalisée pour alimenter la confrontation». Le Pape qui note combien, au contraire, «le dialogue interreligieux est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et donc un devoir pour les chrétiens, comme pour les autres communautés religieuses».

Lors d'une adresse plus personnelle à la présidente du mouvement des Focolari, Margaret Karram qui est née dans une famille palestinienne à Haïfa en Israël, le Pape a assuré prier pour sa patrie qui souffre ; des prières, selon elle, pour sa patrie «où vivent deux peuples et où les deux peuples souffrent».

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03 juin 2024, 13:12