Culte à sainte Marie au Portique, le Pape exhorte à l'accueil des pauvres

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Aux participants de «cet événement très significatif pour toute l'Église de Rome», François adresse ses pensées cordiales. L'anniversaire des 1500 ans du culte de l'image vénérée de sainte Marie au Portique - Romanae Portus Securitatis, Protectrice de la Ville éternelle, «est pour moi une heureuse occasion de m'unir par la prière à votre Famille religieuse, à qui la garde a été confiée depuis 1601, et qui souhaite élever sa louange à Elle, Mère aimante et attentionnée, phare lumineux qui a conduit ses enfants à bon port», relève le Pape François.

«Le visage maternel de Marie»

Dans sa lettre adressée au père Antonio Piccolo, recteur général de l'ordre des Clercs réguliers de la Mère de Dieu, il exhorte à «regarder Marie» comme un «signe de consolation et d'espérance sûre», «visage maternel de Dieu et demeure où nous nous réfugions»; car «elle nous donne continuellement son Fils comme l'unique source de concorde, l'espérance du salut, le chemin de la paix, l'impératif absolu de la quête humaine».

C'est dans cet esprit, fait comprendre l’évêque de Rome, que le saint pharmacien Jean Leonardi fonda la «Congrégation des Prêtres réformés de la Bienheureuse Vierge Marie», précisément pour redonner à l'Église l’éclat apostolique de ses origines. «Le Christ au-dessus de tout», disait-il, «le Christ au centre de tout, le Christ à la mesure de tout! Le Christ, seul remède capable de guérir les maux de l'Église et de l'humanité».

L’accueil des pauvres

Rappelant également la commémoration du 450e anniversaire de la fondation par saint Jean Leonardi, un dévot de la Mère céleste, choisie comme fidèle gardienne du charisme léonardin, François invite les héritiers spirituels de saint Leonardi, à prendre soin et à promouvoir la valeur de l'accueil des pauvres et des derniers, afin que les lieux habités et les églises elles-mêmes puissent être un portique ouvert sur le monde, dans lequel l’on peut offrir consolation et secours aux nombreuses formes d'indigence qui caractérisent notre vie.

L'église de Sainte-Marie au Portique

1500 ans du culte de l'image vénérée de sainte Marie au Portique - Romanae Portus Securitatis

Le culte de sainte Marie au Portique de Campitelli est né à la suite d'une manifestation prodigieuse de la Mère de Dieu qui s'est produite le 17 juillet 524 dans la maison de sainte Galla, une patricienne romaine, en présence du pape saint Jean Ier. Depuis lors, le portique où la noble Galla accueillait les pauvres et les pèlerins est devenu un sanctuaire marial et un hospice de la charité.

Être des bâtisseurs de paix

En outre, la Sainte Vierge s'est révélée à un moment particulièrement difficile pour l'Église, en étendant son manteau sur le Pape Jean Ier, qui a souffert et est mort pour la paix sans renier sa foi, pris en otage par les complots politiques et les guerres fratricides. «Face au scénario actuel», se demande le Pape, comment ne pas saisir l'urgence de promouvoir la paix, de prier pour la paix? «Invoquez la paix et soyez des bâtisseurs de paix d'abord dans vos communautés réconciliées et réconciliatrices, exhorte-t-il. Que votre exemple de vie fraternelle soit évangéliquement attrayant pour les fidèles auxquels vous destinez votre service pastoral», souhaite l'évêque de Rome.

Le Souverain pontife invite également à un zèle missionnaire toujours plus grand, et à un progrès continu dans la vie spirituelle, en accueillant l'exhortation du saint fondateur, qui rappelait avec force: «L'esprit et le cœur n'ont devant les yeux que l'honneur et la gloire du Christ et de son crucifié» (saint Jean Leonardi, Hymne à la Croix).

Formation des religieux

Et pour conclure, le Saint-Père, encourage à avoir à cœur la formation intégrale des religieux, dans un chemin de conformité progressive au Crucifié ressuscité, prémices de l'humanité rachetée (cf. 1 Co 15, 20) et, «en vous tournant vers Marie, disciple du Christ et Mère de l'Église, que votre apostolat soit un canal de grâce et un instrument pour l'annonce joyeuse de l'Évangile».