Le Pape à Ostie parmi les forains et les artistes de cirque
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Pour la deuxième fois de son pontificat -après une visite en 2015- le Pape François s’est rendu au «Luna Park», un parc d’attractions situé dans le quartier d’Ostie, à l’est de Rome et en bord de mer, pour rencontrer des forains et des circassiens. L’occasion pour lui de leur apporter son soutien et d’exprimer sa gratitude «parce que vous faites sourire les gens», a dit le Saint-Père, surtout en ces temps de tristesse, marqués par les crises et les guerres. L'évêque de Rome a béni une statue de la Vierge Marie placée à l’intérieur du parc, «la Vierge protectrice du spectacle itinérant et du cirque», puis a salué les forains et artistes, qui soulignaient «avoir besoin de la Vierge pour nous protéger».
«Merci à tous pour ce bel accueil. Merci aux enfants», leur a dit François, «heureux» de constater une «telle joie». «Courage, en avant, toujours dans la joie», a lancé le Saint-Père.
La rencontre avec sœur Geneviève
Lors de cette visite, le Pape a pu rencontrer, sœur Geneviève Jeanningros, une religieuse française de la Fraternité des petites sœurs de Jésus. Depuis 56 ans, elle assure avec sa sœur Anna Amelia, parmi les forains, une pastorale qui s'inscrit dans l'héritage de Charles de Foucauld: «aller là où l'Église peine à se rendre».
Ce moment avec le Pape François, «a été magnifique. C'était tout simple. Il a rencontré les gens, il a salué tout le monde et un petit groupe du cirque a fait une petite représentation», a-t-elle raconté. «Leur mission, notre mission, pour un cirque, c'est de porter la joie», a déclaré sœur Geneviève.
Un Pape proche des gens
La religieuse s'est réjouie de la proximité du Pape François, car a-t-elle rappelé, «c'est la deuxième fois qu'il vient chez nous. Il était déjà venu à la caravane et maintenant il est revenu, là, pour tous les amis. Pour nous, c'est une joie énorme» et, avec un sourire, sœur Geneviève ajoute: «tout le monde aime le Pape François, vraiment».
La pastorale parmi les forains
Ce choix de vie avec les forains, fait par sœur Geneviève Jeanningros, a pris forme en Suisse, «où il y avait une fraternité avec les forains. Je me suis dit ‘je pense que ça me plairait’. Et là, je peux dire que j'ai découvert quelque chose. J'ai découvert le grand cœur des forains», a-t-elle confié.
À Lausanne, parlant d'un centre carcéral, «quand le directeur de la prison ne savait pas où envoyer les jeunes qui sortaient, il allait voir un ami forain des auto-tamponneuses et lui disait: "Mais tu ne les prendrais pas pour travailler?" Et ça marchait, parce qu'il y avait de la musique, il y avait de la lumière, il y avait des filles». Et puis, a poursuivi la religieuse «la femme de cet ami nous a dit: "Vous savez, à nous, ce qu'ils ont fait avant, ça ne nous intéresse pas. Ce qu'on leur demande, c'est de travailler". Et moi, je me suis dit que ces amis, souvent un peu méprisés, en tout cas pas considérés, vivent l'Évangile mieux que nous». Sœur Geneviève Jeanningros, la religieuse octogénaire pleine d'énergie, a ainsi «décidé de vivre avec eux».
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