Approbation du nouveau statut du «Réseau mondial de prière du Pape»
Alessandro Di Bussolo - Cité du Vatican
Le nouveau statut de la Fondation vaticane, le «Réseau Mondial de Prière du Pape», a été approuvé par François le 1er juillet dernier. Rendu public ce lundi 8 juillet, les textes confirment l'ouverture à la dimension universelle de l'initiative née de la Compagnie de Jésus. La nouveauté par rapport au statut 2020, c’est l’insertion du Secrétariat pour l'Économie comme responsable de l'approbation finale des comptes budgétaires et consultatifs, mais aussi la nomination de l'auditeur unique. Des tâches précédemment confiées à la Secrétairerie d'État.
Une initiative pour la formation des jésuites
Le «Réseau Mondial de Prière du Pape», a été développé à partir des statuts de l'initiative originale de l'Apostolat de la Prière, crée en France en 1844. L’initiative du père jésuite François-Xavier Gautrelet, s’adressait principalement aux jeunes jésuites pendant leur formation. Puis elle s'est rapidement développée comme un apostolat de la prière pour la mission de l'Église atteignant alors environ 13 millions de membres dans de nombreux pays. En 1915, la «croisade eucharistique», actuel «Mouvement eucharistique» des jeunes, a débuté comme sa section jeunesse. Au fil des ans, l'apostolat de la prière est devenu un Réseau du Saint-Siège proche de la ligne de prière des intentions du Saint-Père.
Création de la Fondation du Vatican en 2020
Dans la continuité de ses prédécesseurs, le Pape François a voulu que la prière, devienne une œuvre Pontificale en instituant le 17 novembre 2020 la Fondation Vaticane, notamment le «Réseau Mondial de Prière du Pape» (RMPP). L’apostolat de la prière dans le passé était perçu initialement comme une mission du Saint-Siège confiée à la Compagnie de Jésus. Avec le RMP, il continue d'être certes confié aux Jésuites, mais s'ouvre à une dimension universelle, se mettant au service de toutes les Églises particulières du monde.
Un réseau présent dans 89 pays, avec 22 millions de catholiques
Comme le souligne le nouveau statut, la Fondation a une mission de coordination et d'animation au niveau mondial. Elle est aujourd'hui présente dans 89 pays, impliqués dans un réseau de plus de 22 millions de catholiques. Des pays et des diocèses qui font de la prière une forme d'apostolat et qui en particulier, accueillent les intentions de prière mensuelles proposées par le Saint-Père à l'Église, comme thème ou contenu de la prière personnelle ou collective collaborant ainsi à sa mission. Celle de se mettre au service des défis de l'humanité.
L'itinéraire spirituel
Le Réseau mondial est ouvert à tous les catholiques qui souhaitent vivre le caractère missionnaire qui découle de leur baptême. Son fondement est la spiritualité du «cœur de Jésus» expliquée dans le document intitulé «Un chemin avec Jésus dans la disponibilité apostolique». C'est pourquoi le Réseau propose aux catholiques un parcours spirituel appelé «chemin du cœur», pour identifier «les sentiments et les actions avec le cœur du Christ». Il s'agit d'un chemin qui intègre deux dimensions: la compassion pour le monde et les êtres humains, et la communion avec la mission du fils.
Combattre l'indifférence
Les statuts précisent que les personnes qui accueillent les intentions du Pape expriment les défis de l'humanité et la mission de l'Église. Elles «ouvrent leur regard et leur cœur aux besoins du monde». Ces personnes vivent ainsi un chemin spirituel qui leur permet de sortir de la «mondialisation de l'indifférence», et de s'ouvrir à la compassion pour le monde. Dans un deuxième temps, à travers le chemin spirituel animé par la RMPP, «la vocation missionnaire du baptisé est réanimée, lui permettant de collaborer dans sa vie quotidienne à la mission que le Père a confiée à son Fils».
Une Fondation dirigée par le Pape à travers la Secrétairerie d'État
Dans la section sur les organes de gouvernement du Réseau mondial, les statuts confirment que la Fondation est directement soumise à l'autorité du Pape, «qui la gouverne par l'intermédiaire de la Secrétairerie d'Etat, en tenant compte du fait que l'apostolat de la prière a été confié depuis le début à la Compagnie de Jésus». Son Conseil d'administration est présidé par le directeur international qui «dans la mesure du possible, sera un membre de la Compagnie de Jésus, proposé par le supérieur général des Jésuites de la même Compagnie qui est nommé par le Pape pour un mandat de 5 ans renouvelable». Le Conseil est également composé d'un représentant de la Secrétairerie d'État et de trois membres proposés par le supérieur général de la Compagnie de Jésus, tous nommés par la Secrétairerie d'État pour un mandat de 5 ans et pouvant être confirmés dans leurs fonctions.
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