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Angélus: le Pape exhorte à lutter contre les idées préconçues en gardant un esprit ouvert

Lors de la prière mariale de l’Angélus de ce dimanche 11 août, le Pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre à ne pas chercher en Dieu la confirmation de leurs convictions, mais au contraire à lutter contre les idées préconçues et à garder un esprit ouvert, disposé à recevoir «sa lumière et sa grâce».

Vatican news

Méditant sur l’Évangile selon saint Jean (Jn 6, 41-51) de ce dimanche 11 août, le Pape François s’est arrêté sur la réaction du peuple juif à la déclaration de Jésus, qui leur dit être «descendu du ciel». À l’image des juifs qui n’ont pas reconnu en «Lui le Messie» en raison de ses humbles origines, l’évêque de Rome a exhorté les croyants à ne pas s’enfermer dans des «schémas rigides» et à ouvrir leurs esprits et leurs cœurs.  

L’Évangile du jour relate la stupeur des juifs face à Jésus qui leur déclare être descendu du ciel: «Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant: “Je suis descendu du ciel?» (Jn 6, 42). François a invité les fidèles à être attentifs à ces interrogations. «Ils sont convaincus, a-t-il expliqué, que Jésus ne peut pas venir du ciel, parce qu'il est le fils d'un charpentier et que sa mère et ses frères sont des gens ordinaires, connus, normaux, comme tant d'autresComment Dieu pourrait-il se manifester d'une manière aussi ordinaire?».  

Ne pas s’enfermer dans une forteresse impénétrable

Ces gens ont beau faire «l’aumône», observer «le jeûne et les temps de prière», être témoin des «plusieurs miracles» réalisés par la Christ, ils ne parviennent pas à reconnaitre «en Lui le Messie» car ils sont «bloqués dans leur foi par leur idée préconçue de ses origines humbles et par la présomption, par conséquent, qu'ils n'ont rien à apprendre de lui». Ainsi, a poursuivi le Souverain pontife, «ils accomplissent leurs pratiques religieuses non pas tant pour écouter le Seigneur que pour y trouver une confirmation de ce qu'ils pensent déjà». «La preuve en est, a souligné François, ils ne se donnent même pas la peine de demander une explication à Jésus: ils se contentent de récriminer entre eux contre lui (cf. Jn 6,41), comme pour se rassurer mutuellement sur ce dont ils sont convaincus, en s'enfermant comme dans une forteresse impénétrable». Mais une telle forteresse ne permet pas de croire, a mis en garde le Pape.

Ouvrir son esprit pour rencontrer Dieu

Le Saint-Père a poursuivi en invitant les fidèles à faire attention aux «schémas rigides» dans leur «vie de foi»:  «il peut arriver qu'au lieu d'écouter vraiment ce que le Seigneur a à nous dire, nous ne cherchons auprès de Lui et auprès des autres qu'une confirmation de ce que nous pensons, de nos convictions, de nos jugements. Mais cette façon de s'adresser à Dieu ne nous aide pas à le rencontrer vraiment, ni à nous ouvrir au don de sa lumière et de sa grâce, à grandir dans le bien, à faire sa volonté et à surmonter les fermetures et les difficultés».

«La foi et la prière véritables ouvrent l'esprit et le cœur, elles ne les ferment pas» a conclu le Saint-Père.

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11 août 2024, 12:11

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.