Angélus: «les biens matériels ne comblent pas la vie, seul l'amour peut le faire»
Myriam Sandouno - Cité du Vatican
En ce dimanche 4 août, «l'Évangile nous parle de Jésus qui, après le miracle des pains et des poissons, invite les foules qui le cherchent à réfléchir sur ce qui s'est passé, afin d'en comprendre le sens» (cf. Jn 6, 24-35).
Avec «peu de ressources», comme l’a rappelé le Pape, et «grâce à la générosité et au courage d'un jeune homme qui avait mis ce qu'il avait à la disposition des autres», les foules ont pu voir le miracle de Jésus se produire: tous avaient été nourris à satiété (cf. Jn 6, 1-13). Le signe était clair, a dit le Pape: «si chacun donne aux autres ce qu'il a, avec l'aide de Dieu, même avec peu, tout le monde peut avoir quelque chose».
Les fidèles et pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus, et qui viennent comme tous les dimanches de divers horizons, l’écoutaient religieusement.
Le chemin de la vie qui dure pour toujours et le goût du pain qui rassasie
François a noté à propos du précédent miracle des pains et des poissons, que les foules n'en ont pas saisi le sens: «ils ont pris Jésus pour une sorte de magicien et sont retournés le chercher, espérant qu'il répéterait le miracle comme s'il s'agissait d'une magie». L’attention des foules était plutôt focalisée sur les pains et les poissons, sur la nourriture matérielle, qui s'est terminée immédiatement, les laissant encore affamés, a expliqué le Pape. Le miracle était en effet «un instrument à travers lequel le Père, tout en rassasiant leur faim, leur révélait quelque chose de beaucoup plus important: le chemin de la vie qui dure pour toujours et le goût du pain qui rassasie au-delà de toute mesure».
Biens matériels, amour et charité
La vie ne peut pas être comblée par les biens matériels, a souligné François: seul l'amour peut le faire (cf. Jn 6,35). Et pour cela, a-t-il ajouté, le chemin à suivre est celui de la charité, qui ne garde rien pour elle, mais qui partage tout.
François a ainsi eu une pensée pour ces parents qui luttent toute leur vie pour bien élever leurs enfants et leur laisser quelque chose pour l'avenir. «Quelle beauté lorsque ce message est compris, que les enfants sont reconnaissants et qu'à leur tour, ils deviennent solidaires entre eux comme des frères!» En revanche, cela devient plutôt triste lorsqu'ils se disputent l'héritage et que, peut-être, ils ne se parlent plus pendant des années. «Le message du père et de la mère, leur héritage le plus précieux, n'est pas l'argent, mais l'amour avec lequel ils donnent à leurs enfants tout ce qu'ils ont, comme Dieu le fait avec nous, et nous apprennent ainsi à aimer», a noté le Saint-Père.
«Suis-je esclave des biens matériels?»
Pour terminer, le Pape a invité à se poser quelques questions: quelle est mon lien avec les biens matériels? En suis-je l'esclave ou les utilise-je librement, comme des instruments pour donner et recevoir de l'amour? Suis-je capable de dire «merci» à Dieu et à mes frères et sœurs pour les dons que j'ai reçus et de les partager avec joie?
«Que Marie, qui a donné toute sa vie à Jésus, nous apprenne à faire de toute chose un instrument d'amour», telle a été sa prière pour conclure.
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