François invite l’UE à ne pas perdre ses traits universalistes

Il y a d’abord ce constat que dresse le Pape aux participants du Forum européen d’Alpbach: l’Europe traverse un temps de crise où «plusieurs mouvements populistes jouissent d’une grande popularité». Après cette «vague», «des idéaux se sont évanouis et des principes, relatifs au comportement envers les membres les plus faibles de la société, ont été relégués au second plan», poursuit-il. Or, rappelle le Saint-Père, l’Europe, c’est d’abord et avant tout le «continent des droits de l’Homme», le lieu où «les importants droits humains universels ont été développés». Le Pape partage sa préoccupation pour «la dignité humaine» et «la fraternité», «toujours connectées à la matrice de l’Évangile».

Le rôle des chrétiens dans les sociétés européennes

Reconnaissant que «le contexte culturel a changé» et que «l’Église est appelée à vivre à l’intérieur d’une société sécularisée» -ce qui ne doit pas surprendre ou épouvanter, puisque Dieu est présent partout, souligne-t-il- les chrétiens doivent s’efforcer d’apporter «la richesse de la doctrine sociale catholique avec sa prétention à l’universalité», affirme François.

Dans la même veine, «l’Union européenne, depuis sa fondation, a des traits universels et il est souhaitable qu’elle ne les perde pas», et en tout premier lieu, la «fraternité». «Les sociétés en Europe sont appelées à trouver les moyens et les modalités de réduire la polarisation en leur sein afin de demeurer ouvertes vers le monde qui l’entoure», déclare l’évêque de Rome.

Le Forum d'Alpbach

Le Forum européen d’Alpbach se présente comme un espace et un lieu où faire émerger la réflexion et l’action chez les jeunes Européens principalement. Chaque année, depuis 1945, ils se retrouvent dans les Alpes autrichiennes, pour se confronter à des personnalités politiques, économiques, culturelles, scientifiques ou de la société civile avec le but de développer des idées bâtissant une Europe forte et démocratique.