Fièvre Mpox: le Pape encourage le partage des technologies et traitements disponibles
Stanislas Kambashi, SJ – Vatican News
L’épidémie de Mpox «constitue désormais une urgence sanitaire mondiale» a estimé le Pape dimanche, après avoir prié l’Angélus avec des nombreux pèlerins et touristes rassemblés Place Saint-Pierre. Tout en exprimant sa solidarité et en priant pour les populations touchées, François a manifesté sa sympathie aux Églises locales des pays les plus touchés par cette maladie qui se repend de plus en plus. Le Saint Père a surtout encouragé «les gouvernements et les industries privées à partager les technologies et les traitements disponibles afin que personne ne manque de soins médicaux adéquats».
La RD Congo, pays frappé de plein fouet par le Mpox
L’épidémie actuelle du Mpox a son foyer et son épicentre en République démocratique du Congo (RDC). Le pays a déjà enregistré 16 700 cas «avec un peu plus de 570 personnes décédées», selon les chiffres communiqués par le ministre congolais de la santé Samuel-Roger Kamba en début de semaine. Le Pape a particulièrement prié pour la population congolaise, «si éprouvée». Le gouvernement de ce grand pays d’Afrique centrale espère recevoir des premières doses de vaccin contre cette maladie de la part des pays qui lui ont fait des promesses. Le ministre Kamba a insisté sur l’impérieuse nécessité d’agir sans attendre, pour freiner la rapide propagation de cette épidémie. «Nous parlons d'une urgence continentale», a-t-il martelé.
Outre la RDC, des cas de personnes infectées par le Mpox ont été détectés dans plusieurs pays africains, dont le Burundi, le Kenya, le Rwanda, l'Ouganda, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Congo-Brazzaville.
Renforcer la collaboration pour traiter et stopper la propagation
Le Mpox est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais se transmet aussi par un contact physique étroit. La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées. Anciennement appelé Variole du singe, le virus du Mpox a été découvert en 1958 au Danemark, chez des singes élevés pour la recherche. En 1970, pour la première fois, il a été détecté chez l'homme dans l'actuelle RDC (ex-Zaïre). L'épidémie est caractérisée par un virus plus contagieux et dangereux, avec un taux de mortalité estimé à 3,6%. En dehors de l'Afrique, les cas de Mpox ont été diagnostiqués en Suède, au Pakistan et aux Philippines.
Sa recrudescence a poussé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher son plus haut degré d'alerte au niveau international, déclarant cette épidémie «urgence de santé publique de portée internationale». L’OMS a appelé les pays à intensifier les efforts pour «enquêter de manière approfondie sur les cas et les flambées de variole» afin de mieux comprendre sa transmission et d’empêcher sa propagation. L’organisation exhorte, en outre, à la «collaboration transfrontalière», pour surveiller et traiter les cas suspects «sans recourir à des restrictions générales sur les voyages et le commerce qui auraient un impact inutile sur les économies».
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