Pape François: Écouter et vivre la Parole pour oser prendre le large
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Après la première lecture proclamée par un jeune non-voyant, le Pape a prononcé son homélie dans le stade Gelora Bung Carno de Jakarta pour la messe clôturant sa visite de deux jours en Indonésie. Devant 100 000 personnes (d'autres étaient réunies un autre stade pour suivre la messe sur écran géant), François a proposé aux fidèles indonésiens de suivre les deux «attitudes essentielles» de la foule dans l’évangile de la pêche miraculeuse qui se presse auprès de Jésus: écouter et vivre la Parole.
D’abord, dans son chapitre 5, l’évangéliste Luc explique que «la foule se pressait (…) pour écouter la parole de Dieu». Pour le Pape, le désir de la foule d’écouter les paroles de Jésus montre que le cœur de l’homme est toujours à la recherche d’une vérité capable de nourrir et d’assouvir son désir de bonheur.
Le premier pas du disciple
Au milieu des vanité des paroles humaines, il y a un besoin de la Parole de Dieu, la seule qui soit une boussole pour notre voyage terrestre a estimé François. Ainsi, le premier pas du disciple du Christ n’est pas de «revêtir les vêtements d’une religiosité extérieurement parfaite, de faire des choses extraordinaires ou de s’engager dans des entreprises grandioses» mais simplement d’écouter la Parole qui sauve, a-t-il poursuivi.
Ensuite, le Saint-Père a invité à vivre la Parole, à l’image de Pierre qui jette ses filets dans la mer sur l’ordre de Jésus. La Parole ne peut rester «une belle idée abstraite ou susciter seulement l’émotion d’un moment»: il nous faut la vivre a assuré le Saint-Père, sans quoi le risque est grand de «rester des perroquets».
Ainsi, malgré les échecs ou les déceptions, comme Pierre après une nuit d’épuisement, «nous pouvons toujours prendre le risque de prendre le large et de jeter à nouveau nos filets», a souligné François.
Le rêve de la fraternité
«S’il vous plait, ne restons pas prisonnier de nos échecs et avançons», a continué le Souverain pontife, proposant un temps de silence de quelques secondes pour que chaque personne de l’assemblée se rappelle ses propres échecs.
Enfin, le Saint-Père a demandé aux catholiques de l’archipel de devenir des bâtisseurs d’unité et de paix, à l’image de Mère Térésa, sainte missionnaire en Inde fêtée aujourd’hui. «Osez toujours rêver le rêve de la fraternité», a-t-il conclu, encourageant les catholiques indonésiens à garder leur sourire et à semer l’amour là où ils se trouvent.
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