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En juin 2024, rencontre de l'Académie pontificale des sciences avec le Pape François. En juin 2024, rencontre de l'Académie pontificale des sciences avec le Pape François.  (Vatican Media)

Le Pape invite à anticiper les mauvaises utilisations de l'intelligence artificielle

Dans son discours adressé aux participants à l’Assemblée plénière de l'Académie pontificale des sciences et consigné en raison d'un «léger état grippal», le Pape souligne que «l'impact des formes d'intelligence artificielle sur les individus et la communauté internationale nécessite plus d'attention et d'étude». François exprime également une préoccupation liée au fort impact de l'humanité sur la nature et les écosystèmes.

Vatican News

L'anthropocène et l'intelligence artificielle, sont les thèmes choisis pour l’Assemblée plénière de l'Académie pontificale des sciences. Le premier thème, celui de «l'ère de l'être humain» évoqué tout d’abord par le Pape dans son discours consigné aux participants, «révèle en effet ses conséquences de plus en plus dramatiques pour la nature et les humains, notamment en ce qui concerne la crise climatique et la perte de biodiversité».

N'ayant n’a pas pu les recevoir ce 23 septembre en raison d'un «léger état grippal», comme l’a annoncé la Salle de presse du Saint-Siège, le Souverain pontife a tout de même tenu à leur préciser: «Vos recherches et votre expertise sont très importantes dans le monde complexe dans lequel nous vivons».


Création et activités humaines 

Dans son discours, le Pape attire l’attention sur la préoccupation de tant de personnes, liée au «fort impact de l'humanité sur la nature et les écosystèmes». Certains membres de l’Académie ont été parmi les premiers à identifier l'impact croissant des activités humaines sur la création et à étudier les risques et les problèmes associés, rappelle François.

Face aux graves défis sociaux, politiques et environnementaux, «nous voyons clairement l'urgence d'un contexte plus large dans lequel le discours public inclusif s’appuie non seulement sur les différentes disciplines scientifiques, mais également sur la participation de toutes les composantes de la société». À cet égard, le Saint-Père salue et félicite chaleureusement «l'intention de l'Académie, dans ses différentes conférences, de prêter attention aux personnes marginalisées et pauvres en incluant les peuples autochtones et leur sagesse dans ses discussions».


L'IA et les risques d'utilisation à visée manipulatrice 

Mentionnant les défis posés par les progrès de l'intelligence artificielle, François souligne que cette évolution peut être «bénéfique pour l'humanité, par exemple en favorisant les innovations dans les domaines de la médecine et des soins de santé», mais aussi «en contribuant à la protection de l'environnement naturel et en permettant l'utilisation durable des ressources dans le contexte du changement climatique». Cependant, précise-t-il «comme nous le voyons, elle peut aussi avoir de graves conséquences négatives pour la population, en particulier pour les enfants et les adultes vulnérables». En outre, le Pape invite à reconnaître et prévenir «les risques d'utilisation à visée manipulatrice de l'intelligence artificielle pour façonner l'opinion publique, influencer les choix des consommateurs et interférer avec les processus électoraux».

Étude et attention 

Le Pape François réaffirme ainsi la conviction de l'Église selon laquelle «la dignité intrinsèque de chaque personne et la fraternité qui nous lie en tant que membres de l'unique famille humaine doivent sous-tendre le développement des nouvelles technologies». Pour le Souverain pontife, l'impact des formes de l'intelligence artificielle sur les individus et la communauté internationale nécessite plus d'attention et d'étude.

“Je suis heureux de savoir que l'Académie pontificale des sciences, pour sa part, travaille à proposer des normes appropriées pour prévenir les risques et promouvoir les bénéfices dans ce domaine complexe.”

À cette époque actuelle où les crises, les guerres et les menaces à la sécurité mondiale semblent prévaloir, «vos contributions discrètes au progrès de la connaissance au service de la famille humaine sont encore plus importantes pour la cause de la paix mondiale et de la coopération internationale», conclut le Pape.

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23 septembre 2024, 10:29