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Angélus: «Nous sommes faits pour la pureté que Dieu nous donne»

Commentant l'Évangile de Marc relatant le comportement des pharisiens, le Pape a mis en garde contre un ritualisme qui «peut parfois conduire à négliger, voire à justifier, en soi-même et chez les autres, des choix et des attitudes contraires à la charité, qui blessent l'âme et ferment le cœur».

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

Face aux fidèles réunis place Saint-Pierre, le Pape François a commenté ce dimanche l'Évangile de Saint Marc qui revient sur les pharisiens et les scribes entourant Jésus. Ceux-ci reprochent à ses disciples de prendre la nourriture «avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées». Une méditation sur le "pur" et "l'impur" donc, que le Pape a développée. La pureté selon Jésus «n'est pas liée à des rites extérieurs, mais avant tout à des dispositions intérieures», a expliqué François. 

«Pour être pur, il ne sert donc à rien de se laver les mains plusieurs fois, si l'on nourrit ensuite des sentiments mauvais comme la cupidité, l'envie et l'orgueil, ou des intentions mauvaises comme la tromperie, le vol, la trahison et la calomnie» a-t-il poursuivi. Et de dénoncer un «un ritualisme qui ne fait pas grandir dans la bonté». Cette attitude rigide et légaliste peut au contraire «conduire à négliger, voire à justifier, en soi-même et chez les autres, des choix et des attitudes contraires à la charité, qui blessent l'âme et ferment le cœur», a encore averti le Souverain pontife. 

La vraie cohérence de la foi

Ce contraste entre les gestes extérieurs et la disposition intérieure est toujours source d’enseignement pour nous aujourd'hui, a expliqué le Pape, listant par là-même une série d'incohérences: «on ne peut pas, par exemple, sortir de la Sainte Messe et, déjà sur le parvis de l'église, s'arrêter pour des bavardages méchants et impitoyables sur tout et sur tous. On ne peut pas non plus se montrer pieux dans la prière et, à la maison, traiter les membres de sa famille de façon froide et distante, ou négliger ses parents âgés qui ont besoin d'aide et de compagnie».

Notre relation à Dieu ne peut donc se résumer à des gestes extérieurs, tandis que l'on reste «intérieurement imperméable à l'action purificatrice de sa grâce, en s'attardant dans des pensées, des messages et des comportements dépourvus d'amour». Nous sommes au contraire faits «pour la vraie pureté», celle que Dieu nous donne, si nous lui permettons d'écarter de nous toute ombre d'égoïsme, d'orgueil et de jugement, pour nous modeler à l'image de son Fils Jésus. 

Avant de réciter la prière de l'Angélus, le Pape a ainsi lancé une série de questions aux fidèles: est-ce que je vis ma foi de manière cohérente? Dans mes sentiments, mes paroles et mes actes, est-ce que je concrétise dans la proximité et le respect de mes frères et sœurs ce que je dis dans la prière?»

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01 septembre 2024, 11:43

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.