Med 24: le Pape prône la fraternité comme «réponse à l'indifférence»

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

«Nous sommes tous pèlerins de l’espérance, cheminant dans la recherche de la vérité et vivant notre foi et construisant la paix – construisons la paix! Dieu aime tous les hommes et ne fait pas de différence entre nous». C’est ce qu’a rappelé François dans un message vidéo adressé aux 50 jeunes de 25 nations de la «Mare Nostrum» et de la mer Noire qui participent à Tirana, en Albanie, du 15 au 21 septembre, à la rencontre «Med24 - Pèlerins de l'espérance. Bâtisseurs de paix» promue par les Églises de la Méditerranée.

«L’indifférence tue»

Dans cette fraternité entre les cinq rives de la Méditerranée «que vous êtes en train de construire», le Pape y voit «la meilleure réponse que nous puissions offrir aux conflits et à l’indifférence qui tuent». «Car l’indifférence tue!», a martelé l’évêque de Rome.

L’unité dans la diversité

Invitant à contempler la différence des traditions comme une richesse «voulue par Dieu»,  François a d’emblée fait comprendre que «l’unité n’est pas l’uniformité, et la diversité de nos identités culturelles et religieuses est un don de Dieu». Construire la fraternité, c’est aussi mettre au centre la voix de ceux qui ne sont pas écoutés.

Le Pape comme à chaque occasion, a invité à ne pas oublier les plus pauvres qui souffrent d’être considérés comme un poids ou un problème. Mais aussi ceux qui souvent, très jeunes, doivent quitter leur pays pour un avenir meilleur.

Aux participants à la rencontre du Med24, le Souverain pontife a prodigué quelques conseils: «Prenez soin de chacun: il ne s’agit pas de numéros, mais de personnes et chaque personne est sacrée. Il s’agit de visages dont la dignité doit être promue et protégée. Renonçons à la culture de la peur pour ouvrir la porte à l’accueil et à l’amitié».

Des pèlerins de l'espérance 

Dans cet élan, il faut savoir «garder l’esprit de service en toute circonstance, prendre soin de chaque créature confiée entre vos mains. Sachez marcher sur les traces de vos martyrs. Leur courage est un témoignage vivant qui peut inspirer votre engagement à résister à toutes les violences qui défigurent notre humanité», comme l’a fait à seulement vingt-deux ans la Bienheureuse Maria Tuci.

Confiant ces jeunes à Marie, la Mère du Bon Conseil, qui depuis toujours tourne son visage maternel d’amour et de douleur aux évènements de la terre, le Souverain pontife a invité à «apprendre de son Cœur Immaculé à être d’infatigables pèlerins de l’espérance», à «suivre les signes de Dieu pour que la Méditerranée retrouve son plus beau visage: celui de la fraternité et de la paix et qu’elle ne soit plus un cimetière».