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Le Pape François en visite le vendredi 27 septembre, dans la la maison de charité "Home Saint-Joseph", à Bruxelles Le Pape François en visite le vendredi 27 septembre, dans la la maison de charité "Home Saint-Joseph", à Bruxelles  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Le Pape en visite surprise dans une maison de charité à Bruxelles

Après sa rencontre au château de Laeken avec les autorités belges et les représentants de la société civile, le Saint-Père s'est rendu au ‘‘Home Saint-Joseph’’ dans le quartier des Marolles à Bruxelles. Cet établissement, géré par les Petites Sœurs des Pauvres, accueille des femmes et des hommes âgés, gravement malades et disposant de moyens limités. «Je vous bénis et je prie pour vous. Priez pour moi», leur a dit François.

Salvatore Cernuzio - Envoyé à Bruxelles

Le programme du Pape après la rencontre avec les autorités belges, prévoyait une pause de plus de cinq heures, avant les rendez-vous de cet après-midi. Mais le cortège papal a pris la direction des ruelles de Marolles, pour rejoindre le ''Home Saint-Joseph''.

L'accueil au ''Home Saint-Joseph''

La population, alertée par les sirènes et la longue file de voitures et de minibus noirs, est descendue dans la rue pour accueillir François. Le Saint-Père a ainsi marqué un arrêt pour saluer un groupe d'enfants et une femme à genoux. La voiture s'est ensuite dirigée vers la maison de charité. Deux religieuses des Petites Sœurs des Pauvres, congrégation fondée par sainte Jeanne Jugan, dont elle a hérité le charisme de solidarité envers les plus fragiles, se sont immédiatement approchées du Pape et lui dire «merci» pour cette surprise. «Avec joie», a répondu François, qui s'est empressé de prendre de leurs nouvelles. Pendant ce temps, les murs renvoyaient de l'intérieur le son d'une guitare, accompagné de claquements de mains des employés de la maison, qui chantaient avec les «petites sœurs» et les «petits frères». C’est ainsi que l’on appelle à Saint-Joseph ces personnes âgées souffrant de maladies graves, de retards cognitifs et de problèmes financiers. Accueillies dans ces murs depuis plus d'un siècle, elles reçoivent des repas et des soins, mais aussi des gestes d'attention, pour atténuer la solitude ou le traumatisme.

Ces personnes âgées en fauteuil roulant ou paralysées par la maladie, et celles présentes dans le hall du ''Home Saint-Joseph'', ont accueilli le Souverain pontife par des applaudissements. Les religieuses et infirmières qui s’occupaient pendant ce temps de quelques personnes âgées, sautaient dans tous les sens.

Les salutations du Pape à Zelle, une ancienne nounou de 102 ans

«Je vous bénis et je prie pour vous. Priez pour moi», a dit en français le Pape François, assis au centre de la salle. «Tous les jours, tous les jours... Tous les jours», assurent en chœur quelques femmes. Au Pape, les religieuses ont offert des livres et l'ont présenté à madame Zelle, comme Denise Lallemande veut qu'on l'appelle. Il s'agit d'une ancienne nounou, âgée de 102 ans. «Félicitations», lui a dit le Pape François dans son fauteuil roulant, lui serrant la main. Au même moment, un journaliste belge accompagnant le Souverain pontife, qui ne s'attendait pas à trouver là, sa baby-sitter d'enfance, a assisté à toute la scène. «Elle a beaucoup aidé notre famille», a-t-il témoigné.

Agata, Italienne depuis 60 ans en Belgique

Après Madame Zelle, le Pape a voulu -malgré l'espace restreint- saluer une à une les personnes présentes. Une petite bousculade s'est immédiatement créée lorsque le fauteuil roulant de François s'est faufilé entre les rangées d'autres fauteuils. Au milieu des cris de: «Saint-Père» et des chants, la voix d'Agata se fait entendre, quoique faiblement, en italien: «Saint-Père, venez ici, je suis paralytique. Je viens de Bari. Saint-Père, venez ici, je suis paralytique. Je viens de Bari...». Cette femme italienne originaire des Pouilles mais installée depuis soixante ans à Bruxelles, les yeux bleus et le cou fissuré par la maladie, l’a répétée jusqu'à ce que le Pape François apparaisse devant elle. Serrant sa main, le Saint-Père lui a offert un chapelet.

«Je voulais lui dire de prier pour moi, et lui dire aussi que je prie pour lui», a déclaré Agata aux médias du Vatican. «Je le vois toujours à la télévision et maintenant je l'ai vu en personne. C'est une chose rare et merveilleuse». «Ah oui, ajoute-t-elle, en tenant fermement le chapelet en main. Je lui ai aussi dit que je priais toujours pour tous les malades afin qu'ils se rétablissent et que la guerre se termine. J'ai entendu dire qu'ils voulaient lancer des bombes».

La rencontre s'est terminée par la prière du Notre Père et une nouvelle demande de prière du Pape François: «Priez pour moi, pas contre moi», a demandé le Saint-Père. 

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27 septembre 2024, 16:11