Audience générale: l’Esprit Saint garant de la vie éternelle
Alexandra Sirgant – Cité du Vatican
Malgré un temps maussade et en raison des travaux du Synode en cours dans la salle Paul IV du Vatican, l’audience générale du Pape François s’est tenue ce mercredi 16 octobre place Saint-Pierre à Rome. S’appuyant sur la lecture du jour, tiré de l’Évangile selon saint Jean (Jn 14, 15-17), le Saint-Père s’est intéressé à la façon dont l’Esprit Saint «est présent et à l’œuvre dans la vie de l’Église».
Le concile de Constantinople
Le Pape François a en premier lieu rappelé qu’au cours des trois premiers siècles, «l'Église n'a pas ressenti le besoin de formuler explicitement sa croyance en l'Esprit Saint» mais que «l'hérésie» , dont le processus a commencé au quatrième siècle avec saint Anthanase d’Alexandrie, «a poussé l'Église à préciser cette foi». «C'est l'expérience de l'Église de l'action sanctificatrice et divinisatrice du Saint-Esprit qui a conduit l'Église à la certitude de sa pleine divinité» a poursuit le Souverain pontife. La divinité de l’Esprit Saint a ensuite été définie par le Concile œcuménique de Constantinople en 381, avec les termes bien connus aujourd’hui: «Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes». Saint Basile le Grand, principal architecte de cette formule, affirme ainsi l’égalité des trois personnes de la Trinité qui reçoivent la même gloire et la même adoration.
L’Esprit Saint donne «la vie éternelle»
Cependant, a précisé François, «la définition conciliaire n'était pas un point d'arrivée, mais un point de départ». Le Pape s’est alors interrogé: «Que nous dit, à nous croyants d'aujourd'hui, l'article de foi que nous proclamons chaque dimanche à la Messe?». Rappelant en quelques mots les litiges et divisions qui découleront du Credo de Nicée entre l’Église d’Orient et l’Église d’Occident, le Saint-Père a appelé les fidèles à valoriser «la prérogative la plus importante (…) qui est proclamée dans l'article du Credo, à savoir que l'Esprit Saint est «vivifiant», c'est-à-dire qu'il donne la vie». Lors de la Création, l’Esprit Saint fait d’Adam, à l’origine «une statue de boue», un «être vivant» (cf. Gn 2,7). Maintenant, «dans la nouvelle création, c'est l'Esprit Saint qui donne aux croyants la vie nouvelle, la vie du Christ, la vie surnaturelle, en tant qu'enfants de Dieu». Ainsi, l’Esprit Saint donne «la vie éternelle» car, a poursuivi François, «la foi nous libère de l'horreur de devoir admettre que tout s'arrête ici, qu'il n'y a pas de rédemption pour la souffrance et l'injustice qui règnent en souveraines sur la terre».
L’évêque de Rome a conclu en appelant les croyants à cultiver cette foi en l’Esprit Saint et en rendant «grâce au Christ qui nous a obtenu ce don précieux au prix de sa vie».
À l'issue de l'audience générale, le Pape François a eu une pensée pour les pays touchés par la guerre, tels que l'Ukraine, la Palestine, Israël et la Birmanie. Il a exhorté à ne pas oublier que «la guerre est une défaite».
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