Le Pape salue l’œcuménisme des chrétiens de Dresde
Xavier Sartre – Cité du Vatican
«Auf dich hoffen wir allein», «En toi seul nous espérons»: c’est par ce chant que s’est ouvert la rencontre au Vatican du Pape François avec le groupe de pèlerins catholiques et luthériens venus d’Allemagne ce mercredi 2 octobre, avant que le Saint-Père n’ouvre officiellement la seconde session du Synode des évêques consacrée à la synodalité. «L’art en général, et la musique en particulier, est un langage qui est compris par tout le monde et qui est en mesure d’interpeler, d’inspirer et de soulager les personnes» a déclaré François, saluant les choristes. «Certaines choses sont difficiles à exprimer par les mots», c’est pourquoi «dans les églises, nous avons ce riche symbolisme qui rend tangible et concret l’indicible: les cierges, l’encens, l’art et la musique», a-t-il expliqué.
La foi, une richesse à partager
Mais c’est bien la dimension œcuménique de ce pèlerinage qui a le plus touché l’évêque de Rome. Soulignant que «toute la richesse de notre foi est un don de Dieu que nous recevons non seulement pour nous-mêmes mais toujours aussi pour les autres autour de nous, y compris ceux qui semblent loin de la foi, qui n’ont pas encore entendu parler du Christ, ou qui pensent qu’il n’a rien d’important à leur dire», le Pape a regretté que «la vie de nombreuses personnes aujourd’hui manque du sens, de l’espérance, et de la joie que le monde ne peut pas donner». D’où l’exhortation à ces pèlerins de partager «le sens, l’espérance et la joie de la foi avec tout le monde, avec confiance et humilité».
François a insisté, remerciant le groupe d’avoir pris «sérieusement cette mission œcuménique de Jésus et pour avoir cherché de la réaliser avec ce pèlerinage commun». Il a aussi apprécié le travail des bénévoles qui composaient la plus grande partie de l’assemblée: «votre service gratuit est un témoignage particulièrement crédible». «Continuez à travailler ensemble et à témoigner de l’espérance qui est en vous», a-t-il déclaré, évoquant les petites graines qui peuvent se transformer en quelque chose de grand «avec la grâce de Dieu», surtout quand les hommes s’unissent .
Preuve en a été donnée lors de la chute du mur de Berlin en 1989, comme l’a rappelé le Pape, quand «des chrétiens protestants et catholiques sont parvenus à se confronter à Dresde avec la police», sans qu’un coup de feu ne soit tiré. Un «miracle», s'est-il réjoui.
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