L’Esprit Saint, guide pour le Synode

Le Pape François a ouvert ce mercredi après-midi en salle Paul VI au Vatican les travaux du Synode sur la synodalité. Dans son discours, il a défendu la composition inclusive de l’assemblée qui doit se pencher notamment sur un renouvellement de l’exercice du pouvoir épiscopal dans la perspective d’une Église synodale. Il a aussi invoqué l’Esprit Saint, véritable inspiration des débats.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

La salle Paul VI au Vatican ne semble pas avoir changé depuis la fin du mois d’octobre 2023, lorsque les pères et mères synodaux se sont quittés à l’issue de la première session du Synode sur la synodalité. Les tables rondes sont disposées en bas de la tribune de laquelle le Pape a l’habitude de parler lors des audiences générales, seule celle du Saint-Père étant légèrement surélevée, au centre. Cette disposition a été pensée pour favoriser l’écoute et la discussion, mettant sur un pied d’égalité tous les participants.

En prenant la parole, le Pape François a tenu à préciser que «le processus synodal est aussi un processus d’apprentissage au cours duquel l’Église apprend à mieux se connaitre elle-même et à identifier les formes d’action pastorale les plus adaptées à la mission que le Seigneur lui confie», y compris celles des évêques. C’est pourquoi la présence de laïcs, de personnes consacrées, de prêtres et de diacres au sein de cette assemblée est cohérente, explique le Saint-Père: «L’évêque, principe et fondement visible de l’unité de l’Église particulière, ne peut vivre son service que dans le Peuple de Dieu, avec le Peuple de Dieu, en le précédant, en étant au milieu et en suivant la portion du Peuple de Dieu qui lui a été confiée».

Tous ensemble

Pas question, précise-t-il, d’opposer hiérarchie et fidèles laïcs, car «il nous est demandé de nous exercer ensemble dans un art symphonique, en une composition qui nous unit tous au service de la miséricorde de Dieu, selon les différents ministères et charismes que l’évêque a la tâche de reconnaître et de promouvoir.»

La composition de cette 16ème assemblée, insiste François, «exprime une manière d’exercer le ministère épiscopal conforme à la Tradition vivante de l’Église et à l’enseignement du Concile Vatican II: jamais l’évêque, comme tout autre chrétien, ne peut se penser “sans l’autre”. De même que personne n’est sauvé seul, la proclamation du salut a besoin de tous, et que tous soient entendus.»

Une autorité plus relationelle

Le Saint-Père tient à rassurer sur le fait que la présence de membres non-évêques n’impose pas de limites ou de dérogations à l’autorité de l’évêque ou au collège épiscopal. Elle indique plutôt le chemin à prendre pour l’exercice de cette autorité, plus relationnelle et donc synodale. L’objectif indiqué par l’évêque de Rome est clair: il faudra trouver «des formes différentes d’exercice “collégial” et “synodal” du ministère épiscopal (…) toujours dans le respect du dépôt de la foi et de la Tradition vivante, toujours en réponse à ce que l’Esprit demande aux Églises en ce temps particulier et dans les différents contextes dans lesquels elles vivent».

Pour ce faire, il faut se laisser guider par l’Esprit Saint qui «rend l’Église à jamais fidèle au mandat» du Christ et «constamment en écoute de sa parole», préconise François. L’Esprit doit ainsi conduire, après trois ans de travaux, à répondre à la question «comment être une Église synodale missionnaire».

 

 

 

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02 octobre 2024, 18:24