Angélus: combattre l’hypocrisie, faire le bien sans apparences
Delphine Allaire – Cité du Vatican
S’appuyant sur l'Évangile de ce 32è dimanche du Temps ordinaire, où Jésus dénonce l’hypocrisie de certains scribes, le Pape a médité, dimanche 10 novembre, sur la juste autorité, proche des humbles et loin des corrompus. «Certains, forts du prestige et du pouvoir dont ils jouissaient, regardaient les autres «du haut vers le bas», se donnaient des airs et, se cachant derrière une façade de respectabilité et de légalisme feints, s'arrogeaient des privilèges et allaient même jusqu'à voler les plus faibles, comme les veuves», a détaillé François, déplorant qu’ils fassent de leur rôle, tenu pourtant en haute estime dans la société, «un instrument d'arrogance et de manipulation».
«Il est même arrivé que la prière risquait de ne plus être pour eux un moment de rencontre avec le Seigneur, mais une occasion d'afficher une respectabilité et une fausse piété, utiles pour attirer l'attention des gens et obtenir l'approbation.»
Invitant à s’éloigner, à se méfier et à ne pas imiter ces personnes, le Pape a dénoncé un comportement de «corrompus», «alimentant un système social et religieux dans lequel il était normal de profiter des autres, en particulier des plus démunis, en commettant des injustices et en garantissant l'impunité».
L'autorité, un service humble
À l’inverse de ces personnes, Jésus, par sa parole et son exemple, enseigne des choses très différentes sur l'autorité. «Il en parle en termes d'abnégation et de service humble, de tendresse maternelle et paternelle envers les personnes, en particulier celles qui sont dans le besoin», a déclaré le Successeur de Pierre, invitant les personnes dépositaires d’une quelconque autorité à, au contraire, «regarder les autres, à partir de leur position de pouvoir, non pas pour les humilier, mais pour les élever, leur donner de l'espoir et de l'aide.»
Comme chaque dimanche, le Pape de conclure en interpellant les fidèles dans leur vie quotidienne: «Comment est-ce que je me comporte dans mes domaines de responsabilité? Est-ce que j'agis avec humilité ou est-ce que je m'enorgueillis de ma position? Suis-je généreux et respectueux avec les gens, ou est-ce que je les traite-je durement et avec autorité? Et avec mes frères et sœurs plus fragiles, suis-je proche d'eux, puis-je me pencher pour les aider à se relever?»
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