Le Pape aux jeunes: «Ne devenez pas des “retraités de la vie“»
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
À l’occasion du 20e anniversaire du Conseil national des jeunes d’Italie (CNJ), une centaine de membres ont rencontré le Pape, samedi 16 novembre. Il s’agit de l'organe consultatif chargé de représenter les jeunes auprès des institutions locales, nationales et européennes.
En accueillant les membres de ce Conseil, dont une grande majorité de moins de 35 ans, le Pape s’est réjoui que l'espérance est l'attitude intérieure à laquelle les jeunes Italiens d'aujourd'hui s'identifient le plus selon la 4e enquête sur l'indice de confiance publiée cet été par le CNJ. «L’espérance ne déçoit jamais», a souligné François, rappelant que c’est par ces mots qu’il a annoncé le Jubilé de 2025. «Ne perdez pas la capacité de rêver: lorsqu'un jeune perd cette capacité ( …), il devient un “retraité de la vie“», a-t-il ajouté.
Se mettre en réseau pour rêver
Le Pape a demandé aux membres du CNJ de «promouvoir la participation active des jeunes en “mettant en réseau“ les nombreuses associations qui s'inspirent de valeurs telles que la solidarité et l'inclusion». Citant les personnes impactées par la pauvreté, le manque d’éducation ou la dépendance à la drogue, François a eu une pensée pour «ceux qui ne savent pas comment rêver».
Déplorant les suicides des jeunes, signes d’un «changement d’époque anthropologique», le Saint-Père a appelé de ses vœux un véritable «village de l’éducation où, dans la diversité, nous partageons l'engagement de générer un réseau de relations humaines et ouvertes».
Jouer avec les enfants
Le Pape s’est arrêté sur ce qu’il appelle une «beauté qui va au-delà des apparences», lorsque chacun «vit sa vocation personnelle avec amour, dans le service désintéressé à la communauté, dans le travail généreux pour le bonheur de la famille, dans l'engagement désintéressé pour faire grandir l'amitié sociale». Il a ensuite insisté sur le dialogue entre les générations pour construire une société plus ouverte, et notamment à travers l’attention aux enfants et aux personnes âgées.
Le conflit est un labyrinthe
«N'ayez pas peur non plus de traverser des conflits. Les conflits nous font grandir», a estimé le Saint-Père devant la centaine de jeunes Italiens engagés dans la vie politique de leur pays. Toutefois, «le conflit est comme un labyrinthe: tu ne peux pas en sortir seul, tu en sors en compagnie d'une autre personne qui t'aide», a-t-il ajouté. Rappelant le figure du bienheureux Pier Giorgio Frassati, jeune italien engagé auprès des plus pauvres, le Pape a conclu en rappelant que l’espérance des chrétiens a un nom et un visage: «le visage du Seigneur, le visage de Jésus».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici