Les Églises catholique et assyrienne de l’Orient animées par un désir d'unité
Marine Henriot – Cité du Vatican
La signature entre Jean-Paul II et Mar Dhinka IV le 11 novembre 1994 de la Déclaration christologique commune entre l’Église catholique et l’Église assyrienne de l’Orient mit fin à 1500 ans de controverses christologiques remontant au concile d’Ephèse de 431. «Cher frère, c'est précisément ce même désir d'unité qui nous anime aujourd'hui», a déclaré François, enthousiaste, au catholicos-patriarche assyrien, reçu au palais apostolique dans la matinée du samedi 9 novembre.
La Déclaration de 1994 est «historique», a rappelé le Souverain pontife, grâce à son approche «herméneutique» qui reconnait «la légitimité et l'exactitude des diverses expressions de notre foi christologique commune, telle qu'elle a été formulée par les Pères dans le Credo de Nicée.»
Continuant sur les fruits de la Déclaration christologique, le Saint-Père a salué les «résultats remarquables, également au niveau pastoral», de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre les Églises catholique et assyrienne, faisant référence à l’accord de 2001 sur l’anaphore d’Addai et Mari, qui a permis aux fidèles respectifs une «certaine communicatio in sacris dans certaines circonstances», et à la Déclaration commune sur la vie sacramentelle de 2017.
Les membres de la Commission mixte pour le dialogue étaient d’ailleurs présents à l’audience, et François en a profité pour les remercier: «Sans votre travail, ces accords doctrinaux et pastoraux n'auraient pas été possibles.» «En effet, le dialogue théologique est indispensable dans notre marche vers l'unité, car l'unité à laquelle nous aspirons est l'unité dans la foi, à condition que le dialogue de la vérité ne soit jamais séparé du dialogue de la charité et du dialogue de la vie: un dialogue humain et total», a-t-il ajouté.
Isaac le Syrien, vénéré dans la tradition syro-orientale
En novembre 2022, lors de la première visite à Rome du patriarche Mar Awa III, le Document sur les images de l’Église dans les traditions patristiques syriaque et latine avait été finalisé.
Pour cette deuxième rencontre au Vatican, qui marque également le 40eme anniversaire de la première visite à Rome d’un patriarche assyrien, le Pape François a voulu poser une nouvelle pierre sur la route du dialogue, en annonçant l’insertion d’Isaac de Ninive dans le Martyrologe romain.
Demandant l’intercession de saint Isaac de Ninive, unie à celle de la Vierge Marie, François a fait part de son vœux que les chrétiens d'Orient puissent «témoigner toujours du Christ ressuscité dans ces terres déchirées par la guerre.»
Enfin, après une dernière invitation à marcher, prier et travailler ensemble, la rencontre s’est conclue avec la prière du Notre-Père récitée en chœur, à demi-voix, chacun selon sa propre tradition et langue.
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