Angélus: comme saint Etienne, unir l’amour et l’annonce de la Parole
Alexandra Sirgant – Cité du Vatican
En ce 26 décembre, l’Église universelle commémore saint Étienne, premier martyr chrétien condamné après la mort du Christ. «Le récit de sa lapidation se trouve dans les Actes des Apôtres (cf. 6, 8-12 ; 7, 54-60) et nous le présente mourant, priant pour ses assassins. Cela donne à réfléchir: en effet, même si, à première vue, Étienne semble subir la violence de manière impuissante, en réalité, en homme vraiment libre, il continue à aimer même ses assassins et à offrir sa vie pour eux, comme Jésus (cf. Jn 10, 17-18 ; Lc 23, 34), afin qu'ils se repentent et que, pardonnés, ils reçoivent en don la vie éternelle» a expliqué le Saint-Père aux centaines de fidèles réunis place Saint-Pierre.
Le diacre Etienne apparait alors comme le témoin de ce Dieu «qui a un unique grand désir: "que tous les hommes soient sauvés» (1 Tm 2, 4) et qu'aucun ne se perde (cf. Jn 6, 39 ; 17, 1-26)"» a poursuivi le Pape François. «Il est le témoin de ce Père qui veut toujours le bien et uniquement le bien pour chacun de ses enfants, qui n'exclut personne, qui ne se lasse jamais de les chercher (cf. Lc 15, 3-7) et de les accueillir quand, après s'être égarés, ils reviennent à lui dans le repentir (cf. Lc 15, 11-32), et le Père ne cesse jamais de les pardonner».
Les chrétiens persécutés aujourd’hui dans le monde
Le Pape François a ensuite dressé un parallèle entre le martyr de saint Etienne et la persécution de beaucoup d’hommes et de femmes aujourd’hui en raison de l’Évangile. «Ils ne se laissent pas tuer par faiblesse, ni pour défendre une idéologie, mais pour partager avec tous le don du salut. Et ils le font d'abord pour le bien de leurs assassins et ils prient pour eux» a souligné le Pape argentin.
L’évêque de Rome a ensuite convoqué un autre martyr, le bienheureux Christian de Chergé, pris en otage et assassiné aux côtés des six autres moins de Tibhirine en 1996. Le Pape a conclu sa prière en demandant aux fidèles de s’interroger: «est-ce que je ressens le désir que tous connaissent Dieu et tous soient sauvés? Est-ce que je veux aussi le bien de ceux qui me font souffrir? Est-ce que je m'intéresse et je prie pour tant de frères et sœurs persécutés à cause de la foi?».
Travailler au désarmement et œuvrer pour la paix
À l’issue de la prière mariale, le Pape François a remercié les familles, les paroisses et les associations pour leurs vœux de Noël. Il a également eu une pensée pour les pèlerins venus à Rome pour le Jubilé et les a enjoints à traverser les portes saintes des basiliques vaticanes mais aussi celle de la prison de Rebbibia à Rome ouverte le matin même, symbolisant «la cathédrale de la douleur et de l'espérance».
Le Souverain pontife a ensuite encouragé les fidèles à soutenir le campagne de Caritas Internationalis portant sur la remise des dettes dans les pays les plus pauvres et intitulée «Transformer la dette en espoir». «La question de la dette est liée à celle de la paix et du "marché noir" des armes. Finie la colonisation des peuples par les armes! Travaillons au désarmement, travaillons contre la faim, contre la maladie, contre le travail des enfants» a martelé le Pape, tout en renouvellant ses appels pour la paix en Ukraine, à Gaza, en Israël, en Birmanie, au Nord-Kivu (en RDC) et dans tous les pays en guerre.
L’évêque de Rome a enfin exprimé son souhait de paix et de fraternité pour le peuple juif qui célèbre depuis le 25 décembre Hanoukka, la fête des lumières.
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