Audience générale: l’Esprit est la source jaillissante de notre espérance
Augustine Asta – Cité du Vatican
Ce mercredi 11 décembre, le Pape François a achevé son cycle de catéchèse sur l’Esprit et l’Église, dont le thème avait été tiré d’un des derniers versets de l’Apocalypse «l’Esprit et l’épouse disent: “viens!”». «À qui s'adresse cette invocation?», a demandé le Saint-Père, qui a ensuite donné une réponse précise: «Au Christ ressuscité». En effet, a expliqué François, «tant saint Paul que la Didakè (...) attestent que, dans les rassemblements liturgiques des premiers chrétiens, résonnait en araméen le cri ‘‘Maràna tha’’», qui signifie «Viens, Seigneur!».
L’appel au Christ ressuscité
Le Pape a donc spécifié qu’«à cette époque plus ancienne, l'invocation avait un fond que nous qualifierions aujourd'hui d'eschatologique», car poursuit-il, elle exprimait «l'attente ardente du retour glorieux du Seigneur, de la ‘‘parousie’’». Le Saint-Père a fait remarquer que «ce cri et l'attente qu'il exprime n'ont jamais disparu dans l'Église». Puisque aujourd'hui encore, lors de la «la messe, immédiatement après la consécration, (…) la mort et la résurrection du Christ» est proclamée «dans l'attente de son avènement».
Une attente de la venue ultime du Christ a relevé le Pape, qui «a également été rejointe par l'attente de sa venue continue dans la situation présente et pèlerine de l'Église».
Pour François, cet appel de l’Église: «Viens» se comprend aussi comme un appel à l’Esprit-Saint. Car le «Christ et l’Esprit-Saint sont inséparables dans l’économie du salut». «L'Esprit Saint est la source toujours jaillissante de l'espérance chrétienne», a-t-il déclaré, citant dans la foulée saint Paul en ces termes: «Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de paix dans la foi, afin que vous débordiez d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint».
L'espérance, au-delà des mots
Le Souverain pontife a également reconnu que «l'espérance n'est pas un vain mot, ni un vague souhait que les choses aillent bien», «c’est une certitude, parce qu'elle est fondée sur la fidélité de Dieu à ses promesses», a-t-il signalé. En conséquence «elle est appelée vertu théologale», a expliqué le Pape. Car «elle est insufflée par Dieu et qu'elle a Dieu pour garant», a-t-il affirmé.
L’espérance poursuit-il «n'est pas une vertu passive, qui se contente d'attendre que les choses arrivent» mais plutôt «une vertu extrêmement active qui contribue à leur réalisation». C’est pourquoi estime le Successeur de Pierre «le chrétien ne peut se contenter d'avoir de l'espérance, il doit aussi faire rayonner l'espérance, être un semeur d'espérance. C'est le plus beau cadeau que l'Église puisse faire à l'humanité entière, surtout dans les moments où tout semble pousser à baisser les voiles», a assuré le Souverain pontife.
Évangéliser, non pas tant par la force des arguments mais par l’amour
L’apôtre Pierre, a assuré le Souverain pontife, exhortait les premiers chrétiens en ces termes: «Adorez le Seigneur, le Christ, dans vos cœurs, toujours prêts à répondre à quiconque vous interroge sur l'espérance qui est en vous», cependant souligne François, il a ajouté une recommandation: «Toutefois, faites-le avec douceur et respect» (1 P 3, 15-16). Pour l’évêque de Rome, ces propos traduisent «la première et la plus efficace des formes d'évangélisation». Puisque indique-t-il «ce n'est pas tant la force des arguments qui convaincra les gens, mais l'amour que nous savons y mettre».
Parvenu en fin de catéchèse le Pape François a imploré «que l'Esprit nous aide toujours» à «abonder en espérance par la vertu de l'Esprit Saint!».
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