François: l'arbre et la crèche de Noël, symboles d'une Église pour tous
Vatican News
La rencontre qui précède l'inauguration aujourd'hui à 18h30 de l'arbre et de la crèche de Noël sur la place Saint-Pierre, constitue le premier acte de l'initiative "Nativité de Bethléem 2024". Le Pape François a d’abord salué la délégation de Grado (dans le Frioul) et Ledro (dans le Trentin), d'où proviennent cette année la crèche et l'imposant épicéa de 29 mètres de haut; ainsi que la représentation de l'ambassade de l'État de Palestine près le Saint-Siège, «la Palestine martyre», qui est venue présenter, au nom de la Ville de Bethléem, cette «Nativité», réalisée par les artisans de Bethléem. Étaient également présents, des autorités civiles et ecclésiastiques, des représentants spéciaux du président de la Palestine, Mahmoud Abbas, le président du Conseil régional du Frioul-Vénétie Julienne et le président de la province de Trente.
L’ancienne et la nouvelle génération
«La solennité majestueuse de l'arbre est frappante», a dit le Pape. Coupé selon les principes écologiques du renouvellement naturel des forêts, il porte les marques de nombreuses années, les nombreuses stratifications du tronc massif. Les anciennes qui ont donné vie aux jeunes, les jeunes qui ont enveloppé et protégé les anciennes, tous s'élevant ensemble vers le haut. «Cela peut être une belle image de l'Église, peuple et corps, à partir duquel la lumière du Christ se répand dans le monde, précisément à cause de la succession des générations de croyants qui s'unissent autour de l'unique origine, Jésus», a fait remarquer le Saint-Père. «Les anciens ont donné la vie aux jeunes, les jeunes embrassent et protègent les anciens, en mission dans le monde et sur le chemin du Ciel. C'est ainsi que le peuple saint et fidèle de Dieu va de l'avant», a-t-il souligné.
Le symbole de la crèche
À l'ombre du grand sapin de Noël, la crèche reproduit donc un «casone» de la lagune de Grado, une de ces maisons de pêcheurs construites avec de la boue et des roseaux, où les habitants des «mote», les petites îles de la lagune, partageaient les joies et les peines de la vie quotidienne pendant le dur labeur de la pêche. Le Pape a expliqué que «ce symbole nous parle aussi de Noël, où Dieu se fait homme pour partager notre pauvreté, en venant construire son Royaume sur terre, non pas avec des moyens puissants», mais «avec les faibles ressources de notre humanité, purifiée et fortifiée par sa grâce».
Parlant toujours de la crèche, François a souligné que les «casoni» (maisons de campagnes) sont entourés d'eau et pour y accéder, il faut le bateau typique à fond plat qui permet de se déplacer sur des eaux peu profondes. En ce sens, il faut également un bateau pour arriver à Jésus: «l'Église est le bateau. On ne l'atteint pas "seul" - jamais -, mais on l'atteint ensemble, on l'atteint en communauté, sur cette barque que Pierre continue à diriger et à bord de laquelle, en se serrant un peu, il y a toujours de la place pour tout le monde». Dans l'Église, a insisté le Successeur de Pierre, «il y a toujours de la place pour tous», et «même pour les pêcheurs».
«Plus de guerre, plus de violence!»
Évoquant les crèches de Bethléem, construites dans le pays où est né le Fils de Dieu, le Pape a indiqué que bien que différentes, elles portent toutes «le même message de paix et d'amour que Jésus nous a laissé. Devant elles, nous nous souvenons de nos frères et sœurs qui, là-bas et dans d'autres parties du monde, souffrent de la tragédie de la guerre. Les larmes aux yeux, nous élevons une prière pour la paix».
«Plus de guerre, plus de violence! Que la paix règne dans le monde et pour tous les hommes, que Dieu aime», a lancé pour terminer le Pape François, dénonçant une nouvelle fois, «l'usine d'armement, l'un des investissements les plus rentables» qui met fin à la vie des innocents.
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