Angélus: rendre grâce pour le don de la vie, signe prodigieux de Dieu
Delphine Allaire – Cité du Vatican
Installé dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe que les fidèles connaissent grâce aux messes quotidiennes du Pape retransmises durant la pandémie de Covid, François a d’emblée garanti que son état de santé «s’améliorait», regrettant ne pouvoir être avec les pèlerins place Saint-Pierre à cause «de précautions à prendre». Les célébrations de Noël et d'ouverture concomitante du Jubilé chargeront en effet l'agenda du Pape de 88 ans, la semaine prochaine.
À trois jours de l'ouverture solennelle de la Porte Sainte à Saint-Pierre et malgré l’absence du Pape à la fenêtre du Palais apostolique, nombreux étaient tout de même les fidèles ayant bravé le froid vif, envahissant ces jours-ci la capitale italienne, pour écouter la parole du Pape sur les écrans de la place. Méditant sur l’Évangile du jour relatant la Visitation de Marie à Élisabeth, après l’annonce de l’Ange, le Souverain pontife a donc proposé une réflexion sur la maternité et la grâce de la vie, inspiré par la rencontre entre ces deux femmes «qui se réjouissent du don extraordinaire de la maternité».
«Émerveillons-nous de la beauté des mères»
Une allégresse que le Pape souhaite pour chacun: «La contemplation des signes prodigieux de l'action salvatrice de Dieu ne doit pas nous faire sentir éloignés de Lui, mais nous aider à reconnaître sa présence et son amour tout près de nous», a déclaré l’évêque de Rome, prenant pour exemple «le don de chaque vie, de chaque enfant». «Aucun enfant n'est une erreur!», s'est alors exclamé François.
«Il y a sur la place Saint-Pierre des mamans avec leurs enfants, et peut-être aussi quelques femmes dans une ‘’douce attente’’. S'il vous plaît, ne restons pas indifférents à leur présence, apprenons à nous émerveiller de leur beauté et, comme Élisabeth et Marie, bénissons les mères et rendons grâce à Dieu pour le miracle de la vie!», a lancé François, confiant que l’espérance se perçoit parfois dans les gestes les plus simples, comme celui de se lever dans le bus quand s’approche une femme enceinte.
Admiration et gratitude devant le mystère de la vie
Ainsi pour Noël, au-delà des décorations, de la fête, des lumières et de la musique, le Souverain pontife souhaite que nous exprimions «des sentiments de joie» chaque fois que nous rencontrons une mère portant son enfant dans les bras ou sur les genoux. «Afin que toute maternité soit bénie, et que dans chaque mère du monde soit remercié et exalté le nom de Dieu, qui confie aux hommes et aux femmes de pouvoir donner la vie!»
Et le Pape de conclure comme chaque dimanche en interpellant l’assemblée: «Est-ce que je loue le Seigneur et le bénis pour chaque enfant qui naît? Lorsque je rencontre une mère ''en douce attente'', suis-je gentil? Est-ce que je soutiens et défends la valeur sacrée de la vie des petits dès leur conception dans le ventre de leur mère?» «Que Marie, bénie entre toutes les femmes, nous permette de ressentir de l'admiration et de la gratitude devant le mystère de la vie qui naît», a invoqué le Successeur de Pierre, avant de bénir, après ses appels internationaux, les statuettes de l’Enfant-Jésus amenées sur la place par les fidèles. François avait lui-même apporté le sien: un bambinello offert par l’archevêque de Santa Fe, fabriqué par des aborigènes équatoriens.
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