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Mgr Stefan, patriarche de l'Église orthodoxe de Macédoine, célébrant Noël ce 7 janvier 2025. Mgr Stefan, patriarche de l'Église orthodoxe de Macédoine, célébrant Noël ce 7 janvier 2025.  (ANSA)

Noël des Églises orientales, le Pape prie pour la paix

Dans un message publié sur son compte X à l’adresse des communautés catholiques et orthodoxes suivant le calendrier julien, le Pape se dit proche, dans la prière, de ceux qui «souffrent à cause des conflits en cours».

Giovanni Zavatta - Cité du Vatican

Dans un tweet publié mardi 7 janvier, le Pape exprime ses «vœux les plus chaleureux aux communautés ecclésiales orientales qui célèbrent Noël aujourd'hui». Reprenant les mots utilisés hier à l’issue de la prière de l'Angélus en la solennité de l'Épiphanie, François dit prier en particulier pour «ceux qui souffrent à cause des conflits en cours». «Que Jésus, Prince de la Paix, apporte à tous la paix et la sérénité», conclut le Souverain pontife dans ce message à l'occasion de la solennité de la Nativité du Seigneur que les Eglises orthodoxes suivant le calendrier julien (en particulier en Russie, Serbie, Géorgie, Bélarus, mais aussi en Éthiopie, Égypte et à Jérusalem) célèbrent dans la nuit du 6 au 7 janvier, soit treize jours plus tard que la majorité du monde chrétien.

À Bethléem, en Cisjordanie, les célébrations ont été présidées par le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, Theophilos III, qui a été accueilli par la communauté locale sur la place de la Mangeoire. Un Noël encore en demi-teinte en raison de la guerre qui se poursuit à Gaza entre Israël et le Hamas et d'autres tensions dans la région. En Égypte, c'est Tawadros II, chef de l'Église copte-orthodoxe, qui a souhaité à chacun un joyeux Noël: «Lorsque Dieu est entré dans le monde, il a choisi la voie de l'enfance et, grâce à elle, de grandes œuvres ont vu le jour. Nous apprenons alors que toutes les petites choses deviennent grandes entre les mains de Dieu».

Vœux des patriarches serbe et russe

Dans son message de Noël, le patriarche de Serbie, Porphyre, après avoir rappelé les conflits en cours (comme le «terrible conflit entre frères de même sang et de même foi en Ukraine et en Russie») souligne que «l'Église ne condamne pas, ne divise pas, ne différencie pas, mais nous rappelle que nous avons tous besoin les uns des autres et appelle tout le monde à la paix et à la communion de l'amour». Il invite à se souvenir «qu'une multitude de malheurs, de conflits et de guerres commencent par la déshumanisation du prochain, par l'effacement de l'humanité de l'autre être humain» et juge ainsi primordial que «nous cessions tous d'utiliser un vocabulaire dans lequel l'autre est d'abord appelé un étranger, puis un adversaire, puis un ennemi, et enfin un être inhumain». Souvenons-nous, a lancé le patriarche de l’Eglise orthodoxe de Serbie, des conséquences fatales de tels actes dans l'histoire de l'humanité, malheureusement nombreuses. Souvenons-nous de notre passé et des divisions dont nous ne nous sommes toujours pas remis». Pour sa part, le patriarche de Moscou Kirill a déclaré que «chaque jour, et plus encore en ce jour de fête, nous sommes appelés à prier avec ferveur pour la paix du monde entier, pour la stabilité des saintes Églises de Dieu, pour les malades, pour ceux qui souffrent, pour les prisonniers».

Jeûne de 40 jours

Le Noël dit «orthodoxe» est précédé d'une préparation plus rigoureuse que la fête de Noël telle qu’elle est pratiquée par les catholiques: elle comprend une période de jeûne de quarante jours pendant laquelle les fidèles (à l'exception des enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées et des malades) doivent s'abstenir de manger de la viande, des produits laitiers, parfois même de l'huile et du vin. Le poisson est autorisé le mercredi et le vendredi, mais la veille de la fête, le régime ne comprend que la consommation d'aliments «socivo», c'est-à-dire du blé bouilli et des fruits. Les mariages sont également interdits pendant cette période, car la règle de l'abstinence sexuelle s'applique également.

La Nativité est principalement représentée par des icônes sacrées (exposées lors des célébrations) ayant une signification profonde dans la spiritualité orthodoxe. Dans certains pays, comme la Géorgie, les personnes qui ne peuvent pas se rendre à l'église allument une bougie à leur fenêtre, exprimant ainsi leur volonté d'accueillir Jésus dans leur maison et leur cœur. Ce rituel est devenu une tradition à l'initiative du patriarche Élie II il y a de nombreuses années.

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07 janvier 2025, 16:42