Messe à l'hôpital Gemelli pour la santé du Pape
Antonella Palermo - Cité du Vatican
L'importance de se sentir en famille, a été au cœur de l'homélie du cardinal Baldo Reina, vicaire du diocèse de Rome, qui a présidé aujourd'hui à 13 heures la messe dans la chapelle Saint Jean-Paul II de la polyclinique Gemelli où le Pape est hospitalisé depuis quelques jours.
Assis aux derniers rangs de la chapelle, absorbé dans le recueillement, le cardinal apparaît comme un fidèle parmi d'autres, pour l'adoration qui précède la célébration eucharistique. Sobriété et discrétion sont ses traits distinctifs qui, en cette occasion de prière pour la santé du Pape, deviennent encore plus intenses et appropriés. Aucune déclaration n'a été faite aux nombreux journalistes présents qui, depuis le début de l'hospitalisation du Pape, occupent la salle, cet espace de pause priante, et le parvis où se multiplient les dessins d'enfants et les fleurs déposées au pied de la statue de Jean-Paul II. La messe a été introduite par les propos du père Nunzio Currao, assistant pastoral du personnel de l'hôpital, qui a précisé que le Pape est informé de cette célébration, en est reconnaissant et s'unit spirituellement à elle.
«Nous nous sentons comme une grande famille»
Le cardinal, qui avait déjà célébré la veille, mardi 25 février, une messe pour la santé du Pape en l'église Santa Maria Addolorata, sur la place Buenos Aires, à Rome, a souligné le nombre d'initiatives de prière organisées ces jours-ci à travers le monde, pour soutenir le Saint-Père dans ce moment d'épreuve. «Nous faisons vraiment l'expérience de nous sentir comme une grande famille. Nous faisons l'expérience du pouvoir de la prière et de la beauté d'être une famille. Nous ne nous connaissons peut-être pas, mais nous sommes tous ici pour la même raison».
Être un seul cœur et une seule âme dans la prière
«Il est beau de faire l'expérience de cette force de la prière». Une prière que le cardinal invite à étendre au monde entier. Il a en effet rappelé l'insistance avec laquelle le Pape a prié, surtout ces derniers mois, pour la paix, en énumérant un à un les différents conflits. «Il est important, a insisté le vicaire du diocèse de Rome, de prier, de dilater notre cœur vers Dieu et, avant même cela, de faire l'expérience que Dieu dilate notre cœur». «Quand arrive un moment de fragilité, de maladie, quand nous expérimentons combien notre nature est limitée, immédiatement, de toutes nos forces, nous nous accrochons à Dieu. Et nous le faisons avec sincérité parce que nous sentons une aspiration à l'infini qui est déjà placé dans notre cœur». Être un seul cœur et une seule âme, tel est le souhait du cardinal, qui fait écho à ce que racontent les Actes des Apôtres à propos de la première communauté chrétienne. «En particulier, autour de notre évêque, nous demandons que le Seigneur lui accorde la santé le plus rapidement possible et lui permette de continuer à diriger sa Sainte Église, qu'il puisse jouir de son Magistère, de sa prophétie. Ce que nous demandons pour lui, nous le demandons pour tous les chrétiens du monde entier», conclut-il.
S'occuper des malades avec charité
Federico est engagé dans la fonction d'assistant pastoral. Ces jours-ci, il coordonne l'animation des moments d'adoration et des messes à la polyclinique Gemelli. «Les étudiants nous rejoignent aussi, nous unissons nos forces et cela nous fait beaucoup de bien», a-t-il confié. On perçoit une communion de professions et d'âges, d'appartenances. «Nous sommes vraiment une grande famille, nous n'avons jamais vécu cela à ce point. Je pense que nous donnons un beau témoignage de ce que devrait être la proximité avec tous les malades, et en ce moment avec le Pape». Ici, on est toujours invité à regarder le malade avec les deux yeux: la charité et la foi d'une part, la médecine d'autre part. «C'est le remède. Et chacun met ses talents au service», a-t-il déclaré.
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