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Un résident porte ses affaires au milieu des débris à côté d'un bâtiment endommagé à Naypyidaw le 28 mars 2025, après un tremblement de terre dans le centre de la Birmanie. Un résident porte ses affaires au milieu des débris à côté d'un bâtiment endommagé à Naypyidaw le 28 mars 2025, après un tremblement de terre dans le centre de la Birmanie.  (AFP or licensors)

Le Pape partage sa douleur pour les victimes du séisme en Birmanie et en Thaïlande

Un violent séisme de magnitude 7,7 a frappé le centre de la Birmanie ce vendredi 28 mars, provoquant au moins 1000 morts et des dégâts considérables jusqu'en Thaïlande. Dans le télégramme, signé par le cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin, le Pape François adresse ses prières et sa proximité spirituelle aux sinistrés.

Alexandra Sirgant - Cité du Vatican

Le Pape François a exprimé sa proximité auprès des populations en Birmanie et en Thaïlande, frappées ce 28 mars par un tremblement de terre de magnitude 7,7. Dans un télégramme envoyé vendredi et signé par le cardinal Secrétaire d'État Pietro Parolin, le Saint-Père «offre des prières sincères pour les âmes des défunts et l’assurance de sa proximité spirituelle à toutes les personnes touchées par cette tragédie». François «prie également pour que le personnel d’urgence soit soutenu dans les secours aux blessés et aux personnes déplacées par les dons divins de la fortitude et de la persévérance».

Au moins 1000 morts et 2000 blessés en Birmanie

Le séisme s'est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville birmane de Sagaing vers 13h, heure locale, et a été suivi de près par quatre plus petites répliques d'une magnitude comprise entre 4,5 et 6,6. L'état d'urgence a été déclaré dans les six régions de Birmanie les plus affectées (Sagaing, Mandalay, Magway, le nord-est de l'État Shan, Naypyidaw et Bago) selon un communiqué de la junte.

Entretien avec Johanna Chardonnieras, coordinatrice de l'ONG Info Birmanie

À Mandalay et son agglomération fortement touchée par le séisme et où résident 2,5 millions de personnes, de nombreux bâtiments se sont effondrés, des ponts sont tombés. «Malgré des difficultés de communications, des images nous arrivent montrant des gestes de solidarité», explique Johanna Chardonnieras, coordinatrice de l'ONG Info Birmanie, une association qui œuvre pour la promotion de la paix et des droits humains dans le pays. On creuse à la pelle. «Et après le séisme, beaucoup de questions se posent désormais sur la solidité des nombreux barrages hydroélectriques qui se trouvent dans les environs de Mandalay», poursuit-elle. Le tremblement de terre risque également d’aggraver les mouvements de population dans le pays, où plus de 3,5 millions de personnes sont déplacées d’après les Nations unies.  

À l’hôpital de Mandalay, les sinistrés refusent de se rendre à l’intérieur de la structure médicale. Dans la capitale birmane, Naypyidaw, située à plus d’une centaine de kilomètres de l’épicentre du séisme, de nombreux bâtiments militaires ainsi que la structure des urgences de l’hôpital se sont effondrés, faisant au moins vingt morts et contraignant les secours à soigner les blessés à l’extérieur du bâtiment. Le gouvernement birman a par ailleurs lancé des appels aux dons de sang à Mandalay, Naypyidaw et Sagaing.

Distribuer de l’aide humanitaire dans un pays en guerre

Les besoins humanitaires restent par ailleurs compliqués à évaluer et l'aide difficile à distribuer sur le terrain. De nombreux ponts ont été détruits et des aéroports endommagés. Les lignes de télécommunications ont été perturbées par le séisme, sans compter le contrôle exercé par la junte militaire depuis 2021 sur la communication et l'accès à l'information. «L'armée ne publiera jamais de chiffres exacts», affirme Mark Farmaner, directeur de l’ONG "Burma Campaign UK", mais aujourd'hui, poursuit-il, de grandes parties du pays ne sont plus sous son emprise, et «avec de multiples administrations opérant dans différentes régions, répondre efficacement à cette crise est un immense défi». En effet, selon l’ONG Info Birmanie, moins de 40% du territoire est contrôlé par les militaires, en guerre ouverte avec des groupes rebelles liés aux minorités ethniques.

Le chef du gouvernement militaire birman Min Aung Hlaing a lancé un rare appel à l'aide internationale, invitant «tout pays, toute organisation» à venir apporter son secours, et affirmant avoir «ouvert toutes les voies pour l'aide étrangère». Un appel entendu par l’OMS qui a déclaré avoir déclenché son système de gestion des urgences, et la mobilisation de son centre logistique à Dubaï pour préparer les fournitures destinées aux blessés. «L’appel à l’aide humanitaire internationale de la junte est assez surprenant, ce n’est pas le genre de chose qu’elle fait habituellement et, malheureusement, cela nous donne aussi un indice de l’ampleur des dégâts», analyse la spécialiste de la Birmanie. «Il faut faire très attention, poursuit-elle, car la junte a su instrumentaliser l’aide humanitaire à de nombreuses reprises, et l’aide humanitaire sur une catastrophe de cette ampleur ne peut pas être centrée uniquement sur la junte. D’autres acteurs doivent être impliqués». Des collectes de fonds ont déjà été ouvertes par la société civile, très active dans le pays, et à qui «il faut donner les moyens d’agir», souligne Johanna Chardonnieras.

Bangkok en état d’urgence

Les secousses ont également été ressenties en Thaïlande. À Bangkok, trois ouvriers du bâtiment ont été tués et des dizaines d'autres ont été blessés lors de l'effondrement d'un gratte-ciel en construction. Le vice-premier ministre thaïlandais a annoncé que 81 personnes étaient coincées sous les décombres. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a déclaré Bangkok en état d'urgence.

Alors que le Pape François et les fidèles du monde entier adressent leurs prières aux sinistrés, la communauté internationale suit de près l'évolution de la situation. En plus de l'OMS, l’Inde et l'Union européenne ont proposé une aide d'urgence à la Birmanie et à la Thaïlande. Les acteurs locaux et humanitaires internationaux s’activent pour tenter de sauver le plus grand nombre de vies possible.

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28 mars 2025, 18:04
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