Texte de l’audience générale: Dieu est miséricorde et nous attend toujours
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Après sa catéchèse publiée mercredi dernier sur la rencontre de Jésus et Nicodème, le Pape François invite à réfléchir aujourd’hui sur la rencontre du Christ avec la Samaritaine qui a eu cinq maris, et vit désormais avec un sixième homme, qui n'est pas son mari. Le chiffre six n’est pas aléatoire, note l’évêque de Rome, mais «indique généralement une imperfection. Peut-être s'agit-il d'une allusion au septième mari, celui qui pourra enfin satisfaire le désir de cette femme d'être véritablement aimée. Et cet époux ne peut être que Jésus». Elle ne s'attendait pas à trouver un homme au puits à midi; en fait, elle espérait ne trouver personne du tout. «Certainement parce que cette femme avait honte de sa vie, elle s'est sentie jugée, condamnée, incomprise, et pour cette raison elle s'est isolée, e a coupé les ponts avec tout le monde», fait comprendre le Saint-Père.
Jésus a soif du salut de la Samaritaine
Face à la Samaritaine, Jésus est le premier à exprimer son désir lui disant: «Donne-moi à boire!». Entamant ainsi un dialogue, «Jésus se fait faible, mettant ainsi l’autre à son aise, s’assurant qu’il n’ait pas peur. La soif est souvent, même dans la Bible, l’image du désir». Mais ici, «Jésus a d’abord soif du salut de cette femme», souligne-t-il. Le Seigneur connaissait bien sa vie, et la femme désirait mettre l'accent sur la question religieuse qui divisait les Juifs et les Samaritains. «Cela nous arrive parfois aussi lorsque nous prions, explique le Pape: au moment où Dieu touche notre vie avec ses problèmes, nous nous perdons parfois dans des réflexions qui nous donnent l’illusion d’une prière réussie». En réalité, poursuit-il, «nous avons érigé des barrières de protection».
Réconciliation et Évangile
À la Samaritaine, Jésus a offert la plus haute révélation: il lui a parlé du Père, qui doit être adoré en esprit et en vérité, et lui a révélé son identité, Lui qui est le «Messie» qui peut éclairer sa vie. C’est en réalité de cette expérinece de se sentir aimée que naît sa mission. «Quel message aurait-elle pu apporter, sinon son expérience d’être comprise, accueillie, pardonnée? C’est une image qui devrait nous faire réfléchir sur notre recherche de nouvelles façons d’évangéliser», fait comprendre François. Pour annoncer l’Évangile, le Souverain pontife, invite chacun à déposer d’abord le poids de son histoire aux pieds du Seigneur, de lui remettre le poids de son passé, car seules les personnes réconciliées peuvent apporter l’Évangile.
Il souligne en effet que «Jésus nous attend et se rend disponible juste au moment où nous pensons qu’il n’y a plus d'espérance pour nous». Pour conclure, le Pape François exhorte à ne pas perdre l’espérance, «même si notre histoire semble lourde, compliquée, peut-être même ruinée, nous avons toujours la possibilité de la remettre à Dieu et de recommencer notre chemin. Dieu est miséricorde et nous attend toujours», rassure-t-il.
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