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Image d'illustration. Image d'illustration.   (ANSA)

Deux ans après la mort de Masha Amini, la faible flamme de l'espoir en Iran

Arrêtée pour ne pas avoir porter correctement le voile islamique selon la police des mœurs en Iran, le décès de Masha Amini avait créé de nombreuses manifestations dans le pays, pour demander plus de liberté, notamment pour les droits des femmes. Deux ans après, les aspirations de la société iranienne n'ont pas débouché sur des changements législatifs et restent étouffées par le régime des mollahs estime Azadeh Kian, professeur de sociologie à l’Université Paris-Cité et spécialiste de l’Iran.

Entretien réalisé par Jean-Benoît Harel - Cité du Vatican 

Il y a deux ans, le 16 septembre 2022, une jeune étudiante iranienne de 22 ans est décédée après avoir été arrêté par la police des mœurs pour ne pas avoir porter un voile considéré comme correct.

De nombreuses manifestations, notamment de jeunes et d’étudiants, avaient alors secoué le pays après la mort de cette jeune femme dont le nom, Masha Amini, était porté en étendard.

Des experts de l'ONU ont accusé vendredi 13 septembre l'Iran d'"intensifier" la répression des femmes, deux après ces événements. En effet, depuis avril 2024, les autorités de l'État ont renforcé les mesures et les politiques répressives à l'encontre des femmes et des jeunes filles qui défient le port obligatoire du hijab.

Ainsi, malgré l’espoir qui s’était levé, la répression que mène le régime fragilisé des mollah continue d’empêcher la réalisation des rêves de liberté qui traversent très largement la société iranienne  comme l’explique Azadeh Kian, professeur de sociologie à l’Université Paris-Cité et spécialiste de l’Iran. 

16 septembre 2024