Le Timor oriental, une jeune nation qui a su se réconcilier
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Après trois jours passés en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pape François a foulé ce lundi matin 9 septembre la terre du Timor oriental, et sa capitale, Dili. Petite nation située à l’est de l’Indonésie. La dernière visite d’un évêque de Rome remonte à celle de Jean-Paul II, en 1989, alors que le Timor vivait encore sous le joug indonésien.
Longtemps colonie portugaise, le Timor oriental, nation de près d’un million et demi d’habitants, est indépendant depuis 2002 seulement, après le référendum de 1999 sous supervision des Nations unies. Un processus d’indépendance qui s'est fait au prix d'une longue guerre meutrière pour s’affranchir de la main de l’Indonésie, qui occupa le pays pendant près d’un ¼ de siècle, de 1975 à 1999.
Cette indépendance est-timoraise s’est faite au prix de 200 000 morts mais la société a su panser ses plaies et vivre progressivement réconciliée. Elle est portée notamment par le président Jamos Horta qui fut lauréat du prix Nobel de la paix en 1996, et qui effectue son deuxième mandat.
Christine Cabasset, professeur à l’université catholique de Lille et ancienne directrice adjointe de l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC, à Bangkok) est l’une des spécialistes du Timor. Elle revient sur les étapes de la construction de la paix dans le pays.