COP16 à Cali: la biodiversité indispensable à la survie des êtres humains
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
Il y a deux ans à la COP15, l’accord historique de Kunming-Montréal avait été adopté: une feuille de route ambitieuse, destinée à «stopper et inverser» d'ici 2030 la destruction des terres, des océans et des espèces vivantes, placer 30% de la planète sous protection minimale, réduire de moitié les risques des pesticides et l'introduction des espèces invasives, mobiliser 200 milliards de dollars par an pour sauvegarder la nature.
A Cali, il s’agit de prendre des mesures concrètes pour respecter cet accord. Le secrétaire général des Nations unies, six chefs d'Etats et une centaine de ministres sont attendus mardi 29 octobre dans la capitale de la salsa colombienne.
Des chiffres alarmants
Environ 75% de la surface terrestre a été dégradée de manière significative par l'humanité - un chiffre qui inclut les forêts défrichées et les écosystèmes convertis en terres cultivées ou en espaces urbains. Les zones humides, les plus touchées, ont disparu à 87% depuis trois siècles. Les conséquences sont multiples: perte d'habitat pour les animaux sauvages, infertilité de terres épuisées, réduction de l'absorption de CO2, baisse de la qualité de l'air, risque de zoonoses, menaces sur l'eau potable,...
Une biodiversité pourtant vitale à notre survie, rappelle Agnés Hallosserie, en charge du développement et de la mise en œuvre de la stratégie de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) pour la biodiversité :