La guerre en Ukraine et les violences faites aux femmes
Entretien réalisé par Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican
Les violences contre les femmes dans les conflits armés sont devenues un problème systémique. Les viols, les tortures, les pressions psychologiques sont autant de stratégies utilisées pour fragiliser une communauté. Ces violences touchent principalement des civiles, mais les soldates prisonnières ne sont pas épargnées. En Ukraine, dès le début de l’invasion russe en 2022, la société civile s’est mobilisée pour soutenir les victimes en vue d’établir une justice, et aider les survivantes à se reconstruire. En un peu plus de 1000 jours de guerre, les procureurs ukrainiens ont documenté 321 cas de viols et autres formes de violences sexuelles, principalement attribués aux forces russes. Les organisations de la société civile, les institutions ukrainiennes et les organismes internationaux ont rassemblé des preuves substantielles de ces violences, qui serviront dans les tribunaux. Mais l’une des priorités aujourd’hui reste l’accès aux soins pour les victimes.
Céline Bardet, juriste, présidente et fondatrice de l’ONG «We are not weapons of War» (ndlr, nous ne sommes pas des armes de guerre), a passé le 25 novembre, journée mondiale de lutte contre les violences faites au femmes, en Ukraine, à la rencontre de victimes.