Méditation du 17e Dimanche ordinaire B: «être attentifs aux cris des nécessiteux»
Le père jésuite Martin Bahati nous introduit à la méditation, avec les lectures du 17ème dimanche du Temps ordinaire, de l’année liturgique B.
Lectures: 2 R 4, 42-44 Ps 144 (145), 10-11, 15-16, 17-18 Ep 4, 1-6 Jn 6, 1-15
Chers Frères et Sœurs,
Dans l’évangile de ce 17e dimanche du temps ordinaire B, Jésus nourrit 5 milles personnes affamées avec 5 pains d’orge. Par ce miracle, il nous invite à méditer sur la faim dans le monde. Non seulement la faim du pain, mais aussi et surtout la faim de paix.
Devant la foule immense et affamée Jésus pose une question qui traverse le temps et l’espace: «où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger?». Alors que Philippe, découragé et désemparé, répond défait «le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain», André, un peu optimiste, note la présence dans la foule, d’un jeune garçon «qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde?» s’exclame-t-il. La disproportion est très grande: 5 pains pour nourrir 5 mille personnes affamées. C’est presqu’une mission impossible. Mais, comme nous le savons, rien n’est impossible à Dieu.
Dans l’aujourd’hui de notre temps et de notre histoire, le Christ nous pose la même question: où pourrions-nous acheter du pain pour que les millions d’affamées du pain et de paix à travers le monde aient à manger et vivent paisiblement? Devant l’ampleur des personnes sous-alimentées et celles qui sont tuées ou chassées de chez elles par les guerres, nous pouvons nous sentir, nous aussi, impuissants et démoralisés. Que devons-nous faire? Que pouvons-nous faire?
Il est évident que les gens meurent de faim, non pas par insuffisance de nourriture dans le monde, mais à cause de l’avarice, de l’égoïsme, de la cupidité et de la distribution inégale des biens: alors que certains meurent de faim, d’autres meurent d’obésité parce qu’ils mangent trop. En multipliant les 5 pains pour nourrir 5 mille personnes, le Christ nous invite à multiplier nos gestes d’amour et de charité envers les personnes qui sont dans les besoins: les affamés, les réfugiés, les malades, les prisonniers, les vieillards, etc.
Demandons au Seigneur la grâce de ne pas être sourds aux cris des différents affamés qui surgissent dans le monde, mais d’être plutôt attentifs et prompts à y répondre. Amen!