Méditation du 2è dimanche de l’Avent, année C: la Parole invite à la conversion
Lectures: Ba 5, 1-9 Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6 Ph 1, 4-6.8-11 Lc 3, 1-6
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de l’Avent, de l’année liturgique C. Les lectures nous invitent à ouvrir nos cœurs à la parole de Dieu qui nous appelle à la conversion.
Saint Luc, dans l’évangile, illustre comment la parole s’est adressée au prophète Jean Baptiste qui à son tour s’est mis à parcourir toute la région du Jourdain pour la proclamer. Jean Baptiste proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. En affirmant que les montagnes et les collines seraient abaissées et que ravins et vallées seraient comblés, le Baptiste montrait que la puissance de Dieu est capable d’abaisser les orgueilleux et d’élever les humbles. Cela vaut aussi pour la parole qui doit atteindre toutes les catégories de personnes, même ceux qui donnent l’apparence d’être compliqués ou occupés à autre chose. En effet, dans l’évangile d’aujourd’hui, il est fait mention de grandes personnalités qui dirigeaient le monde au temps de Jean-Baptiste, comme pour affirmer que la parole devrait aussi s’introduire jusque dans leurs palais pour les inviter à la conversion. Rappelons-nous que plus tard, Jean-Baptiste a pu affronter Hérode pour lui reprocher son adultère. Quant à Pilate, c’est Jésus lui-même qui l’affrontera lors de sa passion pour lui démontrer combien il était loin de la justice et de la vérité. Il en est de même pour les grands prêtres Anne et Caïphe, les autorités religieuses de l’époque qui, au cours de la passion de Jésus, ont pu se réconcilier (Lc 23, 12).
Aujourd’hui aussi, la parole de Dieu doit encore pénétrer les palais des dirigeants de notre monde et même des autorités religieuses de notre temps. Et nous, en tant que baptisés et partageant la vocation prophétique du Christ, sommes chargés de la leur faire parvenir, d’une manière ou d’une autre! Comme le demandait saint Paul à Timothée, nous devons prêcher à temps et à contre temps, pour obtenir la conversion des pécheurs (2 Tim 4, 2-5).
Dans la première lecture, tirée du livre de Baruch, le Seigneur promet de rassembler son peuple jadis dispersé, autour de sa parole; il promet aussi d’abaisser les montagnes et collines et de combler les vallées afin d’aplanir la terre. Baruch qui écrit cette page, était un proche du prophète Jérémie. Il a été témoin des lamentations du peuple d’Israël pendant l’exil. En effet, le livre des lamentations a aussi été attribué à Jérémie. Baruch demande donc au peuple de cesser de se lamenter car le Seigneur vient le délivrer. Pour anticiper sa libération, le Seigneur invite ce peuple à se réjouir déjà, à quitter le manteau de la tristesse et à se tenir debout. Nous avons, nous aussi, besoin de quitter notre robe de tristesse pour jouir de la paix et de la justice qui viennent de Dieu. Nous ne pouvons les obtenir que si nous nous ouvrons à sa parole et acceptons son appel à nous convertir.
La deuxième lecture nous offre l’exemple des Philippiens qui ont permis à la parole de Dieu d’accomplir sa mission parmi eux. Saint Paul les exhorte à faire davantage. Grâce à leur ouverture à la parole de Dieu, les Philippiens vivaient dans la paix et s’appuyaient sur la justice de Dieu. Ne pouvons-nous pas les imiter nous aussi ?
A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur la grâce de comprendre le bonheur de la gloire qu’il nous réserve, si nous nous ouvrons à sa parole et acceptons de la faire parvenir dans tous les milieux de nos sociétés, pour y prêcher la conversion et le pardon des péchés, Amen.