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Statue d'Immaculée conception de la Vierge Marie à la place d'Espagne à Rome Statue d'Immaculée conception de la Vierge Marie à la place d'Espagne à Rome  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Méditation-Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie

Le père jésuite Laurent Basanese nous introduit à la méditation avec les lectures de la solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie.

Lectures: Gn3, 9…20 – Ep 1, 3…12 – Lc 1, 26-38

Le Seigneur Dieu pense à nous depuis longtemps, et il a sur nous un projet de paix et de bénédictions. Son amour embrasse notre passé, nos origines en Adam et Ève, et nous emporte vers le futur où il veut nous combler, en son Fils bien aimé Jésus Christ, dans son règne de gloire pour sa louange. Le passé et le futur sont dans sa main. Mais aussi le présent ! Car aujourd’hui nous célébrons une étape fondamentale de l’histoire de notre salut : la création de la bienheureuse Vierge Marie, la conception immaculée, parfaite, de celle qui accueillera dans son sein le Sauveur du monde. Comment rendre grâce profondément pour ce don qui nous est fait : la foi en la plénitude de grâces dont Marie a bénéficiée en sa personne, elle qui est saluée comme «comblée-de-grâce» par l’ange Gabriel lorsqu’il fut envoyé par Dieu dans cette désormais fameuse ville de Galilée, Nazareth ?

Tout d’abord, demeurer humble, car les mystères de notre rédemption nous dépassent radicalement. «Rien n’est impossible à Dieu» et il «réalise tout ce qu’il a décidé», comme il le veut, quand il le veut. Remarquons cependant que la conception «sans péchés», immaculée, de la bienheureuse Vierge Marie est parallèle à la création d’Ève. D’ailleurs, Marie est saluée comme «la Nouvelle Ève» par l’Église, un nouveau départ pour l’humanité qui sombrait dans le mal et la perdition. Accueillons avec respect et profonde révérence ce rebondissement dans l’histoire de notre rédemption qui avait été annoncé par les prophètes et les sages au cours des temps, car ils savaient que Dieu ne pouvait abandonner sa création.

Comment rendre grâce profondément pour ce don de la foi si ce n’est également en pesant, avec beaucoup d’affections, tout ce qu’ont accompli les fils de l’Eglise, c’est-à-dire les fils de Marie, que sont les chrétiens, depuis plus de 2000 ans ? Certainement nous ne sommes pas «sans péchés» comme l’est notre Mère, et la repentance ainsi que la purification doivent sans cesse accompagner notre progression vers le Royaume. Mais regardons aussi tout le bien qui a été planté sur cette terre, tous les combats qui ont été menés en vue de plus de justice et de fraternité, afin que règnent la paix, la vérité et l’amour non pas plus tard, mais dès maintenant. Comme le dit saint Paul, oui, le Seigneur Dieu «a voulu que nous soyons ceux qui avaient espéré dans le Christ à la louange de sa gloire», et nous désirons de tout notre cœur et voulons de toute notre énergie poursuivre son œuvre.

Comment, enfin, rendre grâce profondément pour ce don qui nous est fait en la conception immaculée de la Vierge Marie, si ce n’est en contemplant de loin – mais c’est peut-être demain – notre rédemption accomplie ? La création de Marie nous oriente en effet vers le futur, vers une certitude, celle d’une descendance sainte qui nous sera donnée. «Tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus ; il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut», dit l’Ange Gabriel. La terre immaculée, loin d’être stérile, est bénie par les bénédictions de l’Esprit Saint et produit un fruit magnifique, salutaire et éternel depuis le jour de Marie jusqu’à la fin des temps. Nous aussi, qui marchons à la suite de Jésus, nous nous orientons vers une plénitude de grâces, et pour cela nous acclamons sans fin le Seigneur qui fait pour nous des merveilles, car «Saint est son Nom».
 

07 décembre 2024