Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes
La mémoire liturgique d'aujourd'hui rappelle les apparitions de la Vierge Marie à Lourdes, à partir du 11 février 1854. Protagoniste de cet événement une jeune fille nommée Bernadette Soubirous, aujourd'hui comptée parmi les saints. Marie lui est apparue 18 fois près d'une grotte le long de la rivière Gave. Les détails de cette expérience ont à ce jour été recueillis par la commission diocésaine chargée d'examiner les faits. A partir de là, nous savons que Bernadette se trouvait le long de la rivière avec ses compagnes lorsqu'elle a entendu une sorte de "coup de vent" venant d'une grotte. Elle s'approche, mais les feuilles des arbres étaient immobiles. Alors qu'elle cherchait de comprendre, elle entend un deuxième "bruit" et voit une silhouette blanche qui ressemblait à une dame. Craignant d'avoir une hallucination, elle plisse les yeux, mais elle était toujours là. Ne sachant que faire, elle tire le chapelet de sa poche et commence à le réciter : la Vierge se joint à sa prière. Sa sœur était également dans le groupe de filles, elle lui a confié ce qui lui était arrivé, et elle l'a dit à sa mère une fois à la maison, laquelle lui interdit de retourner à cet endroit. La nouvelle se répandit dans le village et le 14 février, Bernadette retourne sur place avec un groupe d'amis : survient une seconde apparition.
L'invitation à revenir pendant 15 jours
Le 18 février, une autre apparition et à cette occasion la Vierge lui demande de revenir pendant 15 jours consécutifs. Le 25, la "Dame" invite Bernadette à manger de l'herbe, à faire des gestes de pénitence, à creuser avec ses mains pour trouver de l'eau.
Je suis l'Immaculée Conception
Le 25 mars, à la demande de Bernadette, la Vierge lui dit qu'elle est l'Immaculée Conception : le dogme de la foi avait été promulgué par le pape Pie IX le 8 décembre 1854.
Les apparitions
Les apparitions ont duré du 11 février au 16 juillet, à différents intervalles : 11, 14, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 25, 27, 28 février 1958 ; 1er, 2, 3, 4 et 25 mars ; 7 avril et 16 juillet. Les apparitions ont été officiellement reconnues par l'évêque de Tarbes le 18 février 1862.
Sanctuaire pour les malades
La célébrité de Lourdes n'est pas due tant à l'apparition elle-même qu'au message d'espérance pour l'humanité souffrante dans son corps et dans son âme. De là, Lourdes est connu comme le lieu qui accueille les malades du corps et de l'âme qui, par l'intercession de la Vierge Immaculée, cherchent à retrouver la paix, la santé et la sérénité. Soixante-dix guérisons physiques ont été reconnues - par une équipe médicale indépendante - et de nombreuses conversions.
En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. » Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. (Jn 2, 1-12).
Cana et Lourdes
Dans ce contexte, nous comprenons le sens de la commémoration d'aujourd'hui : la Vierge Marie est celle qui, aujourd'hui encore, continue d'intercéder pour ses enfants, et plus encore pour les faibles et les malades du corps et de l'âme, afin qu'ils aient confiance en Jésus, Seigneur et Sauveur, le seul qui puisse transformer l'eau en vin ; qui puisse transformer toute peine en joie, tout deuil en espérance, toute maladie en une nouvelle confiance.
Journée Mondiale des Malades
Le message des noces de Cana et le message de Lourdes nous aident à comprendre pourquoi, il y a 39 ans, saint Jean-Paul II a choisi de célébrer la Journée mondiale des malades à cette occasion : en effet, à travers Lourdes, il est réaffirmé que toute personne malade, tout malade, ne peut jamais être discriminé, mais doit jouir d’une pleine citoyenneté dans la vie.