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Masaka Wado, survivante du bombardement nucléaire d'Hiroshima au congrès sur le désarmement nucléaire au Vatican, le 11 novembre 2017. Masaka Wado, survivante du bombardement nucléaire d'Hiroshima au congrès sur le désarmement nucléaire au Vatican, le 11 novembre 2017. 

Un monde sans armes nucléaires n'est pas une utopie

Lors du symposium organisé au Vatican, le cardinal Parolin et le cardinal Turkson ont relayé la position du Saint-Siège en faveur d'une abolition des armes nucléaires.

La paix mondiale ne peut pas se baser sur un équilibre de la terreur. C’est l’appel vibrant lancé ce vendredi matin lors de l’ouverture au Vatican du sommet sur le désarmement nucléaire.

«Les armes nucléaires, a déclaré le cardinal-Secrétaire d’État Pietro Parolin, ne peuvent pas être la solution au problème de la sécurité». Il a rappelé, tout comme le Pape François, qu’il est urgent d’investir dans le développement, et non pas dans les armes. Le cardinal a donc prévenu qu’une stabilité mondiale qui se base sur la peur, sur une fausse impression de sécurité, n’est pas durable. Dans le même temps, il a souligné qu’il n’est pas «irréaliste» ni «utopique» de penser à un monde «libéré des armes nucléaires».

Le discours d’ouverture du cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, se situait sur la même ligne. Le monde, a expliqué le cardinal ghanéen, risque un désastre nucléaire, et il a ainsi encouragé les États qui possèdent des armes atomiques à s’engager pour un monde libéré de la peur. «La sécurité, a-t-il expliqué, ne vient pas du nombre d’armes que nous possédons». Et en citant Eisenhower, le cardinal Turkson a remarqué que «chaque fois que l’on utilise les armes», on vole des ressources «aux populations qui doivent lutter pour la survie». Il a donc lancé un appel à investir dans la santé et l’éducation, plutôt que dans des armes qui mettent en danger le futur de l’humanité.

Le Saint-Siège cherche un contact avec Pyongyang

En marge de la conférence, le cardinal Peter Turkson a répondu aux questions des journalistes sur l’engagement du Saint-Siège pour alléger la tension entre la Corée du Nord et les États-Unis. «Sur la Corée du Nord, notre point de contact est toujours l’Église locale de la Corée du Sud», a expliqué le cardinal. «Avec le dicastère, nous sommes déjà en train de parler avec certains membres de la conférence épiscopale coréenne pour voir comment on peut entrer en contact avec le régime de la Corée du Nord. Donc nous verrons si nous réussirons ! Maintenant je ne peux pas dire exactement quand nous pourrons réussir à établir ce contact, mais nous sommes en train de découvrir la possibilité de nous mettre en contact directement avec eux», a déclaré le cardinal Turkson.

(CV)

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10 novembre 2017, 19:32