Le cardinal Maradiaga se défend des accusations portées contre lui
Samuel Bleynie – Cité du Vatican
Dans une interview à Suyapa Tv, la chaîne télévisée de l’Église hondurienne, le cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga s’est défendu des accusations calomnieuses dont il estime être la cible. Il a aussi affirmé avoir reçu de nombreux signes de solidarité, y compris de personnes non catholiques. Le coordinateur du C9, le Conseil des cardinaux qui collaborent avec le Pape sur la réforme de la Curie Romaine, évoque un échange téléphonique où le Saint-Père lui a confié: «Je m’excuse pour tout le mal qu’ils t’ont fait. Mais ne t’inquiète pas.» Ce à quoi l’archevêque de Tegucicalpa a répondu : «Sainteté, je suis en paix. Je suis en paix parce que je suis avec le Seigneur Jésus qui connaît le cœur de chacun.»
De l’argent utilisé pour aider les pauvres, selon le cardinal
D’après un article de l'hebdomadaire italien L’Espresso, «Le puissant cardinal Oscar Maradiaga, fervent partisan d’une Église pauvre (…) a reçu pendant des années environ 35 000 € par mois» de l’université catholique de Tegucigalpa, en tant que grand chancelier de l’institution. Une partie de cet argent aurait été investie dans des fonds à Londres et des sommes transférées sur des comptes allemands auraient disparu, selon l’hebdomadaire.
Le cardinal répond que l’argent reçu n’a pas été utilisé à des fins personnelles mais pour aider les pauvres, fournir une assistance sanitaire à ceux qui en avaient besoin et soutenir les prêtres des paroisses rurales. Il accuse l’auteur de l’article de n’avoir ni «éthique professionnelle», ni crédibilité et de gagner de l’argent d’une manière infâme. Il explique qu’il s’agit d’informations anciennes, déjà diffusées en 2016 de manière anonyme par un ancien employé de l’université licencié pour avoir administré des fonds de l’institut de manière malhonnête. La calomnie est un péché mais aussi un délit, rappelle le cardinal Maradiaga, qui déplore que le journaliste n’ait pas cherché à entrer en contact avec lui avant de publier l’article.
Une attaque de ceux qui s'opposent à la réforme
Le coordinateur du C9 s'est également interrogé sur les raisons qui ont poussé à faire ressortir cette information vieille d'un an. Pour lui, il s'agit d'un scandale, d'une «attaque contre le Saint-Père» de la part de «ceux qui ne veulent pas que la Curie se réforme».
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