Stephen Hawking, une vie dédiée à la passion de la science
Cyprien Viet - Cité du Vatican
«Rappelez-vous de regarder les étoiles et non pas vos pieds. Aussi difficile que puisse être la vie, il y a toujours quelque chose que l’on peut faire, et dans lequel on peut réussir». Ce leitmotiv, Stephen Hawking l’avait martelé et mis en pratique dès sa jeunesse. Diagnostiqué à 21 ans de la maladie de Charcot, qui risquait de l’emporter à brève échéance, l’astrophysicien britannique s’est battu durant 55 ans contre sa paralysie, tout en développant une pensée brillante qui lui vaudra de devenir l’une des rares “stars” du monde scientifique, jusqu’à faire l’objet d’un film hollywoodien, Une merveilleuse histoire du temps, dont l’acteur principal fut récompensé aux Oscars.
Sans se déclarer formellement athée, Stephen Hawking avait théorisé la non-nécessité de l’intervention de Dieu dans la création de l’univers. Cette position ne l’empêchait pas d’apprécier les échanges avec les scientifiques croyants, notamment dans le cadre de l’Académie pontificale des sciences, dont il était membre depuis 1986. Il avait rencontré quatre Papes : Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François.
Sa dernière venue au Vatican remontait à novembre 2016. Il avait alors participé à un colloque sur le big bang, une théorie élaborée à l’origine par un prêtre belge, Mgr Lemaître, dont Stephen Hawking a confirmé la validité à travers ses recherches sur les trous noirs et les radiations. L’une de ses obsessions était de faire concilier la mécanique quantique et la théorie de la relativité, pour démontrer la cohérence physique de l’univers.
Né 300 ans jour pour jour après la mort de Galilée, et titulaire pendant 30 ans de l’ancienne chaire d’Isaac Newton à Cambridge, Stephen Hawking restera dans l’histoire comme l’un des esprits les plus brillants du monde scientifique, mais aussi comme un modèle de courage pour toutes les personnes confrontées à la maladie et au handicap.
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