Le Saint-Siège demande une plus grande attention pour le Yémen
Manuella Affejee- Cité du Vatican
La guerre au Yémen, en cours depuis 2014, se déroule à l’ombre des autres conflits qui lacèrent toute la région moyen-orientale. «Les vies de millions de yéménites ont été dévastées par ce que le Secrétaire général a appelé, ‘une guerre stupide’ », a déclaré Mgr Auza, évoquant, à l’instar des experts, «la plus grande catastrophe humanitaire au monde, entièrement causée par l’homme». Les combats entre rebelles chiites houthis et les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi déchirent le pays depuis 2014. L’intervention d’une coalition sunnite dans le pays, à partir de 2015, a donné une dimension internationale au conflit, où s’affrontent, de manière interposée, l’Arabie saoudite et l’Iran. Le pays est à feu et à sang depuis 4 ans : on compte environ 10 000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Des millions de personnes ont un besoin urgent d’aide humanitaire. La propagation rapide d’épidémies, l’absence de médicaments et les risques de famine touchent toute la population, surtout les enfants, nombreux à souffrir de dénutrition.
Concernant le conflit israélo-palestinien, Mgr Auza a tenu à réaffirmer la position constante du Saint-Siège, en faveur de la solution à deux Etats, la seule à même d’assouvir les aspirations à la paix et à la sécurité des deux peuples, et d’assurer leur coexistence.
La question de Jérusalem a enfin été évoquée. «Le Saint-Siège veut rappeler une fois encore l’obligation pour toutes les nations de respecter le status quo historique de la Ville Sainte, en accord avec les résolutions onusiennes», a déclaré Mgr Auza. Pour rappel, en décembre dernier, le président américain Donald Trump a décidé de reconnaitre Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, et d’y transférer l’ambassade des Etats-Unis, jusqu’à alors située à Tel-Aviv. Ce geste historique et unilatéral avait provoqué de nombreuses et vives critiques au sein de la communauté internationale, la réprobation et l'inquiétude des communautés chrétiennes locales.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici