Le Saint-Siège adhère à l’accord sur les itinéraires culturels européens
Delphine Allaire – Cité du Vatican
Il s’agit d’un label méconnu qui valorise l’histoire, le patrimoine et la culture du continent européen dans sa dimension transnationale. Ces itinéraires culturels promus par le Conseil de l’Europe ne représentent pas forcément des chemins physiques mais peuvent prendre la forme de réseau thématique. En témoignent l’itinéraire institué en 2002 sur les «voies européennes de Mozart» explorant les lieux qui ont façonné le prodige autrichien, ou encore la «Via Habsburg» instituée en 2014 et qui traverse les territoires phares jadis gouvernés par cette mythique dynastie.
32 routes culturelles
Ce programme culturel et patrimonial lancé en 1987 dépend du Conseil de l’Europe et non de l’Union européenne qui promeut de son côté des initiatives similaires. Il est géré par l’Institut européen des itinéraires culturels qui siège à Luxembourg.
Début 2017, 32 itinéraires culturels étaient labellisés, dont «Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle», «la route des Vikings», «la route des Phéniciens», «les sites clunisiens en Europe», «les routes de l’olivier» ou encore «Destination Napoléon».
Depuis le 21 mars 2018, le Vatican fait partie de l’initiative et pourra soutenir certains projets si la thématique l’exige.
La culture avant l’économie
En ces temps troublés pour l’idée européenne, ce programme parie sur le dialogue interculturel européen par la mise en valeur de son riche et précieux patrimoine historique.
«Nous voulons montrer que l'idée de l'Europe ne s'arrête pas à l'adoption de la monnaie unique, à la régulation de son marché continental, ou à l'élaboration de politiques économiques plus ou moins partagées», a estimé Mgr Maurizio Bravia, soulignant «le fond de valeurs et d'idéaux qui ont progressivement donné naissance à une identité commune, multiforme», propre à l’Europe.
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