Synode: le projet de document final présenté
Paolo Ondarza - Cité du Vatican
De longs et chaleureux applaudissements, marqués par les acclamations des, ont salué la présentation, ce matin dans la salle du Synode, du projet de document final du Synode des évêques. Un travail fatigant, enthousiaste, soigné, une course contre la montre : voilà comment se résume l’activité menée jusqu’à tard hier soir par le comité de rédaction. Ce fut un exemple réussi de synodalité, dont la démonstration est l’accord parfait entre un jésuite et un salésien, ont commenté en plaisantant les deux secrétaires spéciaux, les pères Giacomo Costa et Rossano Sala, en référence aux deux instituts religieux d’origine.
Instrumentum Laboris, texte de référence de base
Le brouillon du document final a été élaboré à partir de l'Instrumentum Laboris, texte de référence de base, a expliqué le cardinal Sergio da Rocha. Alors que ce dernier est sorti de deux années d'écoute du monde de la jeunesse, le document final est, lui, le résultat du discernement réalisé par les Pères lors du Synode. Il s’agit donc de documents différents et complémentaires qui, ensemble, donnent «une vision de la complexité des problèmes soulevés et des dynamismes qui s’engagent sur la voie pour les affronter: ils doivent être lus ensemble - a poursuivi le cardinal - car il existe entre eux une référence continue et intrinsèque». Les sources du document final sont, outre l'Instrumentum Laboris, les interventions, les rapports et les «voies» ou amendements résultant des travaux du Synode.
Marcher avec les disciples d'Emmaüs
La structure fondamentale de l'Instrumentum Laboris est préservée dans la subdivision en trois parties «reconnaître, interpréter, choisir», mais le document reflète la structure du passage des disciples d'Emmaüs: «Il a marché avec eux», «Leurs yeux se sont ouverts» et enfin «Ils sont partis sans délai». Les thèmes de l'Instrumentum Laboris se trouvent donc dans le Document final, mais ceux sur lesquels nous avons passé plus de temps dans la salle au cours de ces trois semaines se dégagent davantage. Le texte, divisé en 173 paragraphes, - a noté le cardinal Da Rocha - est «le fruit d'un travail d'équipe ; les pères synodaux, les participants au Synode et en particulier les jeunes en sont les auteurs. Le projet, toujours confidentiel, a été confié aux pères synodaux qui ont maintenant le temps de le lire et peuvent soumettre des propositions d’ajouts et de modifications. Le premier et principal destinataire du Document final - a rappelé le rapporteur général - est le Pape. Avec l'approbation du Pape, il sera mis à la disposition de toute l'Église, de certaines Églises, de jeunes et de tous ceux qui, impliqués dans la pastorale jeunesse et vocationnelle, le souhaitent.»
Le peuple de Dieu, point de départ et d'arrivée
Le point de départ et d'arrivée est le peuple de Dieu «dans la variété des situations socioculturelles et ecclésiales» que le travail a mis en évidence. Le chemin synodal en fait – a ajouté le cardinal da Rocha - n'est pas encore fini, car il prévoit une phase de mise en œuvre. «Il importera que les Églises particulières et les Conférences épiscopales soient en mesure de prendre la dynamique du document de manière créative et fidèle afin d'adapter à son contexte ce qui est apparu au cours des travaux». Le processus synodal ne s'achève donc pas avec «des recettes pastorales à prendre (ce serait le contraire du discernement)» et, si le langage du texte élaboré n'est pas très jeune, il est rappelé qu'il a été décidé de préparer une lettre adressée à tous les jeunes des pères synodaux.
L'Église vit une opportunité de conversion
En méditation au cours de la prière qui a ouvert la Congrégation ce matin, un père synodal, réfléchissant aux difficultés de l’Église, a invité à vivre le Synode comme un kairos, une occasion de conversion. En fait, les jeunes souhaitent une Église transparente et pauvre et les paroles du crucifix de San Damiano à François d’Assise, «Va réparer mon Église», sont aujourd’hui un stimulant pour tous. Un arbre planté le long d'un ruisseau - il s'agissait d'une méditation inspirée par la liturgie d'aujourd'hui - ne craint pas la chaleur. Même en période de sécheresse, les fruits de l'arbre n'échoueront pas si ses racines sont plantées le long du fleuve d'eau vive qu'est Jésus. En cette période de kairos, de souffrance et de grâce - tel fut le souhait – que l'Église procède courageuse, pleine d'espoir et d'empathie. L’option préférentielle pour les jeunes signifie un dévouement en termes de temps, de personnes et de ressources financières dans les paroisses et les diocèses du monde entier.
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