Que les femmes soient à des postes clés de l’Église réclame le cardinal Marx
«Nous serions stupides de renoncer au potentiel des femmes» qui doivent être impliquées «aujourd'hui, pas demain» dans les «processus décisionnels» qui concernent l’Église. C’est ce qu’a déclaré le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising et président de la conférence épiscopale d’Allemagne, lors du point presse sur le synode des jeunes. Le cardinal a fait remarquer que «sans changement, nous n'avançons pas», et il est fondamental «de comprendre l'évolution des temps, comme l'a déjà fait Jean XXIII». D'où l'invitation à suivre l'exemple de l'Allemagne, où tant de femmes sont impliquées dans l'organisation de la pastorale, surmontant toutes les «hésitations», car la «question est urgente».
Ne pas instrumentaliser le thème de la sexualité
La question LGBT a été de nouveau abordé par les journalistes. Pour le cardinal Marx, «le thème de la sexualité ne doit pas être instrumentalisé : il y a des lobbies qui cherchent d’influencer» mais «l’Église doit trouver une voie compréhensible et user d’une parole qui ne trompe pas». Mgr Andrew Nkea Fuanya, évêque de Mamfe, au Cameroun, a précisé qu’en Afrique ce thème n’est pas encore débattu.
Attention à ne pas vouloir résoudre «les problèmes locaux» au Synode, a-t-il averti, car chacun a son point de vue et ses difficultés. Toutefois, tous les problèmes sont affrontés de manière collégiale, comme une «Église unie».
Église pleines et églises vides
L’évêque de Mamfe a expliqué que dans son pays les églises étaient pleines et que les jeunes participaient aux offices. «Mais une fois dehors, ils n’ont pas de travail, ils ne sont pas soignés s’ils sont malades». Ils finissent alors par chercher «lieux où être plus heureux». «Les églises sont pleines, a insisté l’évêque, parce que chez nous les valeurs traditionnelles correspondent encore aux valeurs de l’Église, nous transmettons les traditions sans les diluer. L’Église doit parler sans ambiguïté».
En Pologne, s’il n’y a pas d’églises vides, les jeunes «ne connaissent pas toujours vraiment Jésus» a estimé Mgr Grzegorz Ryś, archevêque de Łódź et président du conseil de la conférence épiscopale pour la nouvelle évangélisation. Les jeunes, selon lui, croient dans les valeurs, mais ils ne font pas toujours une vraie «expérience de foi». «Pour évangéliser vraiment les jeunes, il ne faut pas juger, mais comprendre vraiment quelles sont les valeurs dans lesquelles ils croient pour les conduire à la rencontre avec Jésus.» Et pour faire cela, «l’Église doit être capable de changer», «les déclarations doivent se traduire en véritables actions» parce que les jeunes «attendent une Église authentique» a-t-il ajouté.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici