Synode: indiquer aux jeunes le primat de la rencontre avec le Christ
Paolo Ondarza- Cité du Vatican
Interprétation, foi et discernement vocationnel. Le synode poursuit son analyse de la seconde partie de l’Instrumentum laboris, à la recherche de critères, points de référence pour élaborer, à la lumière de la foi et de la tradition de l’Eglise, ce qui a été mis en évidence lors de la première phase des travaux consacrée à l’écoute. De nombreuses questions ont été soulevées : quelles sont les attitudes adaptées pour se rapprocher des jeunes et les accompagner ? De quelle façon l’accompagnement peut-il intégrer la réalité, la norme et la conscience ? Quels sont les éléments structurels d’un chemin fécond de formation qui puisse préparer les accompagnateurs ?
Montrer aux jeunes la nouveauté de la vocation
Pour aider leur réflexion, les pères synodaux ont pu écouter le témoignage de la jeune Slovaque Viktoria Zolnova, une des 49 auditeurs présents. Jeune manager, elle a pu trouver, grâce à l’accompagnement d’un prêtre, les critères de discernement qui l’ont conduite à trouver les réponses à la soif spirituelle qu’elle ressentait en son cœur. L’importance de l’accompagnement spirituel a été mis en exergue lors des interventions suivantes : certains ont insisté sur la centralité du sacrement de la réconciliation, d’autres ont parlé de l’exigence de mettre les jeunes à l’écoute, en les préparant à sortir de leurs propres sécurités et d’embrasser leur vocation.
Favoriser la rencontre avec Jésus à travers l’adoration eucharistique
L’Eglise est appelée à indiquer non pas une réponse parmi tant d’autres mais bien la vie éternelle, en interceptant le désir profond des jeunes de vivre pleinement. La rencontre avec le Christ ressuscité, ami exigeant, reste indispensable, relève le synode : cela peut advenir par la prière, comme l’adoration eucharistique, que les jeunes redécouvrent et apprécient, ou par l’intermédiaire de figures-guides expertes et bien préparées qui aident à croitre dans la foi. La communauté ecclésiale doit également être prête à reconnaitre et accompagner les nombreux jeunes porteurs de handicap, souvent oubliés par l’action pastorale.
L’importance des mouvements laïcs
L’absence de figures de référence, qui pourraient rejoindre ceux qui se trouvent en difficulté, peut conduire le jeune à abandonner l’Eglise et, pour les pères synodaux, cela doit être évité car une nouvelle génération de chrétiens, prête à s’engager avec passion dans les champs politique et social, s’avère plus que jamais nécessaire. Il faut des jeunes «contempl’actifs», suggère le synode, capables de conjuguer la prière et l’activité caritative envers les pauvres et les oubliés. Les nouveaux mouvements laïcs offrent en cela une grande aide.
La menace de la persécution et du totalitarisme postmoderne
L’assemblée synodale a pointé le témoignage lumineux offert par ces nombreux jeunes chrétiens vivant dans des pays où le christianisme est minoritaire, qui se voient souvent discriminés en raison de leur foi. Le synode met aussi en garde contre le totalitarisme postmoderne , «un totalitarisme sournois», certes moins violent que le nazisme ou le communisme, mais qui tue les âmes. L’Eglise, suggère le synode, est appelée à protéger la famille, aujourd’hui objet de tentatives de «redéfinition», qui reste pour les jeunes l’unique point de référence. L’exemple d’une famille formée par l’union entre un homme et une femme est la meilleure catéchèse et le principe fondateur du catéchuménat du mariage souhaité par les évêques.
Election de 5 membres de la commission pour le document final
La 6e congrégation s’est ouverte avec l’élection des 5 membres de la commission pour la rédaction du document final. Chaque continent est représenté : pour l’Afrique, le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral ; pour l’Amérique, le cardinal Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico ; pour l’Asie, le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la conférence épiscopale indienne ; pour l’Europe, Mgr Bruno Forte, archevêque de Chieti-Vasto ; pour l’Océanie, Mgr Peter Andrew Comesoli, archevêque de Melbourne. Ils seront aux côtés du rapporteur général, des secrétaires spéciaux, du secrétaire général et des 3 autres membres nommés directement par le Pape.
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