Le cardinal Leonardo Sandri sur les pas de saint Paul VI à Jérusalem
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Environ soixante-dix commissaires de Terre Sainte réunis à l’occasion d’un congrès international ont entouré le cardinal Leonardo Sandri à l’occasion de la première messe de son séjour. La célébration s’est déroulée lundi matin à la Basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Dans son homélie, le cardinal Sandri a offert une méditation sur le tombeau vide, incitant à «sortir de l’obscurité de nos nuits intérieures» et demandant la grâce de demeurer «porteurs du feu pascal capable de raviver l’espérance dans le monde».
Rencontre avec le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem
En fin de matinée, le cardinal Sandri a rendu visite à Sa Béatitude Teophilos III, patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem. Les deux prélats se sont entretenus pendant plus d’une demi-heure, à propos de la situation des chrétiens à Jérusalem, en Israël et en Palestine, de la collaboration entre les Églises, de la gestion du nombre élevé de pèlerins, mais aussi du maintien de l’identité ouverte et plurielle de la Ville Sainte des trois grandes religions monothéistes et de l’importance du Saint-Siège dans le dialogue et la défense des droits de toutes les expressions. Le cardinal Sandri a également transmis à son interlocuteur les salutations du Pape François.
La délégation du Saint-Siège s’est ensuite rendue au Couvent Saint-Sauveur, siège de la Custodie de Terre Sainte à Jérusalem et de l’école Terra Sancta, fondée en 1645. L’occasion de faire le point sur les aménagements en cours pour accueillir le nombre croissant d’élèves dans des locaux plus sécurisés et propices à leur épanouissement. En Terre Sainte, la Custodie gère quinze écoles, ce qui représente 12 000 élèves et 1200 employés.
La visite du cardinal Sandri s’est poursuivie à l’infirmerie du Couvent Saint-Sauveur, pour une visite aux frères, puis à la communauté des Clarisses de Jérusalem, où les vêpres ont été célébrées en présence des neuf sœurs du monastère.
Saint Paul VI, artisan de l’œcuménisme
Enfin, la dernière étape de la journée s’est déroulée au centre œcuménique Tantur. Un lieu fondé par la volonté de saint Paul VI, après son voyage en Terre Sainte, initialement destiné à des rencontres entre catholiques et anglicans, avec une ouverture vers les hébreux et les musulmans. Cet esprit de dialogue, de prière et d’études inter-religieuses continue à l’heure actuelle. Le cardinal Sandri y a rappelé le contexte de son voyage : une réponse à l’invitation de la Custodie de Terre Sainte en même temps qu’un pèlerinage sur les traces de saint Paul VI, grand ami de l’Orient chrétien.
Saint Paul VI, élu en 1963, a dès le début de son pontificat voulu signifier son attachement à la terre du Christ en s’y rendant en 1964. La même année, le Souverain Pontife rédige la lettre encyclique Ecclesiam Suam, dans laquelle il insiste sur l’importance du dialogue entre les différentes branches du christianisme, ainsi qu’avec les croyants d’autres religions. Le cardinal Sandri a fait remarquer combien les intuitions de saint Paul VI, d’une extraordinaire actualité, ont constitué une véritable boussole pour ses successeurs et se concrétisent au centre Tantur.
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