Motu Proprio sur les abus : l’éclairage de Mgr Scicluna
Entretien réalisé par Roberto Piermarini – Cité du Vatican
Ces lignes-directrices et ces règles sont-elles applicables seulement dans l’État de la Cité du Vatican, qui est une petite réalité, ou doivent-elles être aussi une sorte de modèle pour l’Église universelle?
Avant tout, il faut souligner que la loi s’applique dans deux champs: dans le premier, il s’agit d’une loi pénale pour l’État de la Cité du Vatican, dans le second cette loi s’étend aux employés, aux officiers publics du Saint-Siège qui travaillent aussi dans des lieux extraterritoriaux, c’est-à-dire qui sont hors du territoire strict de l’État de la Cité du Vatican. Cela, c’est le motu proprio comme on dit dans le jargon technique.
Le troisième document, très important, a un caractère pastoral. Il s’agit de lignes-directrices pour la pastorale de la protection des mineurs et également du soin aux victimes – si, malheureusement, il y a eu un abus sur mineur – au sein de l’État de la Cité du Vatican, qui est aussi une entité pastorale, avec deux paroisses : celle de Sainte-Anne et celle de Saint-Pierre. Il y a aussi des mineurs qui habitent sur le territoire, d’autres qui le visitent, d’autres qui y travaillent. Il était donc nécessaire d’avoir aussi des lignes-directrices pastorales dans ce secteur.
La discussion sur comment aider et soutenir au mieux les jeunes et les enfants n’est pas neuve. Ces lignes-directrices et la loi reflètent les standards du débat?
Selon moi, oui. C'est un exemple de comment suivre un peu les développements aussi dans la législation concernée. J’aime beaucoup l’insistance sur les droits des victimes et le fait qu’il n’y ait pas que l’obligation de dénoncer les abus – l’absence de dénonciation devient aussi un délit dans l’État de la Cité du Vatican -, mais il y a aussi des indications très claires soit légales soit pastorales pour aider les victimes.
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